Au Mali, un nouveau chapitre s’écrit dans l’histoire de Bamako. La ville a en effet procédé à un vaste renommage de ses rues et places, marquant ainsi une volonté de se réapproprier son histoire et de tourner la page de la colonisation.
Selon un décret publié ce mercredi, le chef de l’Etat, le général d’armée Assimi Goïta, les rues et places publiques aux noms des colonisateurs, sont désormais rebaptisées. Ainsi, cette décision indique que l’avenue CEDEAO sera dorénavant appelée « Avenue de l’AES ». Parmi les changements les plus notables, on peut citer :
L’avenue CEDEAO devient l’avenue de l’AES
La place du Sommet Afrique-France est désormais appelée place de la Confédération des États du Sahel.
Les rues Faidherbe, Brière de L’Isle et Archinard, étroitement liées à l’histoire coloniale française, cèdent leur place respectivement à Mamadou Lamine Dramé, Banzoumana Sissoko et El Hadj Cheick Oumar Tall, figures emblématiques de l’histoire malienne.
L’avenue Ruault est rebaptisée avenue du capitaine Sékou Traoré.
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large en Afrique, où de nombreux pays cherchent à effacer les traces de la colonisation en renommant des rues, des places et des bâtiments publics. Le Mali, à l’instar du Niger qui a entrepris une démarche similaire, souhaite ainsi affirmer son identité et rendre hommage à ses héros nationaux.
Ce changement de nomenclature au Mali est une étape importante dans le processus de construction d’une nation forte et indépendante. Il s’agit également d’un message adressé aux générations futures, qui pourront ainsi mieux se reconnaître dans leur histoire et leur culture.