Le gouvernement malien est revenu en Conseil des Ministres du vendredi 15 mars 2024 sur sa décision de dissoudre l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM).
Comme évoqué dans un précédent article, plusieurs raisons ont motivé cette décision. A en croire le communiqué du conseil des ministres, l’association a causé plusieurs troubles.
En effet, l’AEEM est accusée d’être responsable de nombreux actes de violence et d’affrontements meurtriers dans le milieu scolaire et universitaire.
Le dernier incident en date, le 28 février 2024, a coûté la vie à un étudiant et fait plusieurs blessés graves.
Selon le gouvernement, le premier incident remonte à décembre 2017. Des affrontements entre des factions rivales du comité AEEM de la Faculté des Sciences et des Techniques ont provoqué un mort.
Après cela, en octobre 2018, des affrontements à coup d’armes à feu et de machettes, opposant des clans rivaux du comité AEEM de la Faculté de droit privé, ont fait neuf (9) blessés dont deux (2) graves.
A chacun de ces événements malheureux, les forces de sécurité ont fait des descentes inopinées au niveau du siège de l’association, qui se sont soldées par des arrestations de certains membres ayant en leur possession des armes létales, des stupéfiants et de grosses sommes d’argent non justifiées.
L’AEEM ne défend plus les nobles causes des élèves et étudiants, contrairement à ses objectifs initiaux, a indiqué le gouvernement.
Tous ces écarts de conduite ont entraîné la dissolution de l’AEEM et la suspension de ses activités dans l’espace scolaire et universitaire jusqu’à nouvel ordre.