Au Mali, la junte au pouvoir dirigée par le colonel Assimi Goïta a décidé de suspendre les activités des partis et associations politiques.
Une décision qui émane d’un décret pris lors d’une session du Conseil des ministres, présidée par le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta.
À en croire le gouvernement de la transition, cette mesure a été prise pour des raisons politiques et sécuritaires notamment pour le maintien de la paix civile.
Cependant, cette décision n’a pas fait l’unanimité dans ce pays sahélien dirigé par les militaires.
Dans un communiqué, la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) s’est insurgée contre cette mesure de la junte au pouvoir.
Dans ledit communiqué, la commission a complétement désapprouvé la suspension des activités des partis et associations politiques décrétée par le gouvernement de transition.
« La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), dans la mise en œuvre constante de son mandat légal de promotion et de protection des droits humains, a appris avec regret et une grande inquiétude la poursuite de la tendance systémique de restriction de l’espace civique et politique », a fait savoir l’instance.
La CNDH a dans sa note, fortement déconseillé aux autorités, ce qu’elle juge d’« atteintes à certaines libertés fondamentales, notamment les libertés d’association, d’opinion et d’expression ».
Pour ladite commission, ces restrictions constituent « des facteurs potentiels de troubles et de tension dont le pays n’a pas besoin ».
Rappelons que, l’ONU a également désapprouvé cette mesure et a appelé à son abrogation immédiate.