Les autorités de transition ont réagi aux accusations de Paris, qui a dénoncé la semaine dernière une opération de manipulation de Wagner.
La réplique de la junte malienne était attendue. Elle a fini par arriver ce 26 avril. Après que l’armée française a dénoncé, la semaine dernière, une mise en scène, par les mercenaires de Wagner, d’un prétendu charnier laissé par les militaires français près de leur ancienne base de Gossi, le gouvernement de transition a accusé Paris d’« espionnage » et de « subversion » dans un communiqué.
Dans ce texte, signé par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien, les autorités disent avoir « constaté depuis le début de l’année plus de cinquante cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises ».
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« L’un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle [avait] été transféré aux Fama [Forces armées maliennes] la veille. Ledit drone était présent à partir de 11h45 pour espionner nos vaillantes Fama. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant [de] fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser les Fama d’être les auteurs de tueries de civils, dans le but de ternir [leur] image. »