“Les militaires au pouvoir doivent plutôt dire merci au…”, un député ivoirien crache ses vérités à Ibrahim Traoré

L’Honorable Kader Abdramane OUATTARA, député de Koumassi a décidé de réagir à la série d’accusations lancées par le Capitaine Ibrahim Traoré.

Comme il en a désormais l’habitude, le président de la Transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, vient une fois de plus de s’en prendre vertement aux autorités ivoiriennes. Dans un discours fleuve et digne des adeptes du populisme, le chef de la Transition militaire au Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, face aux ” forces vives ”, à Ouaga, le jeudi 11 juillet 2024, dans un stade, a ouvertement accusé le Bénin et la Côte d’Ivoire de manœuvrer pour déstabiliser son pays.

Concernant notre pays la Côte d’Ivoire, il a affirmé, entre autres : « Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire… Il ya bel et bien un Centre d’ ‘Opérations pour déstabiliser le Burkina Faso. Nous vous montrons des preuves physiques les jours qui suivent ». Par ailleurs, il a accusé la Côte d’Ivoire de servir de base-arrière à des opposants burkinabés et des terroristes pour déstabiliser le Burkina Faso. Face à ces graves accusations, il convient de relever que celles- ci ne reposent sur aucun fondement réel mais plutôt sur des insinuations qui cachent mal la haine d’une autorité militaire en difficulté, envers des autorités ivoiriennes qui, depuis le départ, ne réclament que le retour à la légalité constitutionnelle dans un pays voisin et frère. Ces affirmations gratuites et insultantes du capitaine au pouvoir grâce à un putsch sont aux antipodes de ce que devraient être l’attitude des autorités burkinabés et leurs soutiens à l’endroit de Son Excellence Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, et des Ivoiriens.

La junte au pouvoir dans le pays frère du Burkina Faso et ses acclameurs doivent dire grand merci au président Alassane Ouattara et au peuple ivoirien. Le capitaine euphorique devrait regarder dans le rétroviseur. Il verrait certainement l’ empathie du chef de l’ Etat ivoirien pour le peuple burkinabé auquel celui-ci a apporté un grand soutien à travers un don d’ armements lorsque l’ armée de ce pays n’ en avaient pas et étaient malmenée par les terroristes. En descendant de ses grands chevaux, le capitaine euphorique devrait regarder dans le rétroviseur. Il verrait certainement l’ empathie du chef de l’ Etat ivoirien pour le peuple burkinabé auquel celui- ci a apporté un grand soutien à travers un don d’ armements lorsque l’ armée de ce pays n’ en avaient pas et étaient malmenée par les terroristes. Alors, on est tenté de se poser la question suivante: Peut- on vouloir détruire un peuple qu’ on soutien et qu’ on aide à résister face aux ”fous de dieu”? Pour peu qu’ on ait de la jugeote, on n’ oserait même pas y penser.

Par ailleurs, l’ engagement du président ivoirien et de ses collaborateurs à œuvrer pour un retour à l’ ordre constitutionnel au Burkina Faso dénote de leur volonté de voir le Burkina Faso sortir du tourbillon dans lequel il se trouve depuis quelques années. Pour cela, le président de la Transition burkinabé et ses hommes devraient être reconnaissants et dire merci aux autorités ivoiriennes. Les militaires au pouvoir doivent dire merci au président Alassane Ouattara. Aussi, les militaires au pouvoir doivent dire merci
au président Alassane Ouattara qui, nonobstant les provocations de I’ armée burkinabé aux frontières, garde toujours son calme et a choisi la voie du dialogue et de la négociation. L’ arrestation par l’armée burkinabé de deux soldats ivoiriens qui se sont retrouvés involontairement en territoire burkinabé alors qu’ ils poursuivaient des orpailleurs clandestins, et qui sont détenus depuis plusieurs mois par la junte au pouvoir; et les incursions sporadiques des militaires du Faso en territoire ivoirien n’ ont pas dérouté les
autorités ivoiriennes qui restent attachées à la paix et au dialogue. Là encore, il y lieu pour le capitaine Ibrahim Traoré et ses partisans de dire merci au président Alassane Ouattara qui, même s’ il a les
moyens et la capacité de réagir à la dimension de l’ affront, préfère le dialogue.

Outre les autorités ivoiriennes, le jeune capitaine et ceux qui l’ entourent doivent reconnaissance et remerciements au peuple de Côte d’ Ivoire qui ne trahit pas sa réputation de peuple hospitalier et foncièrement attaché à la paix. Grâce à la gentillesse et la compréhension des populations, ils ont été reçus en terre ivoirienne. En regardant dans le rétroviseur, Ibrahim Traoré et les membres de sa Transition, qui s’ attaquent au numéro 1 ivoirien, verront un peu plus de 60. 000 Burkinabés qui, fuyant les terroristes dans leur pays, ont trouvé refuge au Nord de la Côte d’ Ivoire.

Grâce à la gentillesse et la compréhension des populations, ils ont été reçus en terre ivoirienne, et grâce à la magnanimité des autorités ivoiriennes, ces réfugiés burkinabés ont bénéficié de logements construits et sont nourris et soignés. Pour cela, les autorités et le peuple burkinabé doivent être reconnaissants et dire merci au peuple ivoirien et à son président, S. E. M Alassane Ouattara. Cela est d’ autant important que s’ ils avaient << quelque chose avec ceux qui dirigent le Burkina Faso >>- pour paraphraser le capitaine Ibrahim Traoré-, ils n’ auraient jamais ouvert les bras, mieux, ils auraient fermé les frontières et laissé les fugitifs à leur sort.

Enfin, les autorités et le peuple du Faso doivent dire merci au peuple de Côte d’Ivoire qui, malgré les méchancetés à l’ endroit du président Alassane Ouattara et des autorités ivoiriennes, s’ abstient de s’ en prendre aux millions de Burkinabé vivant en Côte d’Ivoire, au nom de la fraternité et des liens historiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Le peuple ivoirien, à l’ image de ses dirigeants, ne veut pas tomber dans le piège de la confrontation et de la violence sous toutes ses formes.

En réalité, les autorités et le peuple ivoirien n’ ont rien contre le peuple burkinabé mais refusent de se mettre sur un même pied que les animateurs de la Transition au Burkina Faso. La Côte d’ Ivoire, qui est déjà loin, vise plus loin
dans son développement et sa modernisation. Les graves accusations du capitaine Ibrahim Traoré contre les autorités ivoiriennes ne sauraient cacher son incapacité à faire face aux <<<>Jihadistes >> et à récupérer les territoires burkinabés occupés. Ces accusations ont, visiblement, pour but de détourner l’ attention du peuple burkinabé sur l’ échec de la Transition qui, dès sa prise de pouvoir, avait promis de mettre fin au terrorisme en quelques mois et de réunifier le territoire burkinabè. Que nenni! La situation ne fait que s’ aggraver, et le peuple attend toujours.

Au-delà des grands discours, la Transition burkinabé, qui s’ est octroyé honteusement 5 ans à la tête du pays, est en perdition et va dans tous les sens. Ses attaques récurrentes contre la Côte d’ Ivoire ne l’ affranchiront certainement pas de la réalité: Elle a tout simplement échoué.

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