Le retrait du Burkina Faso et du Niger du G5 Sahel est un coup dur pour cette organisation régionale créée en 2014 pour lutter contre le jihadisme au Sahel.
Avec le départ du Mali en mai 2022, il ne reste plus que deux pays membres, le Tchad et la Mauritanie.
Les raisons de ce retrait sont multiples. Les deux pays, qui sont tous deux gouvernés par des régimes militaires, dénoncent une organisation « instrumentalisée par l’extérieur » et « contrariée par des lourdeurs institutionnelles ». Ils estiment également que le G5 Sahel ne sert pas les intérêts des peuples du Sahel et que sa participation est contraire à leur indépendance et à leur dignité.
Ce retrait est également le signe d’un rapprochement entre les trois pays du Sahel qui sont les plus touchés par le jihadisme, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces pays ont annoncé la création d’une Alliance des Etats du Sahel, dont l’objectif est de renforcer leur coopération sécuritaire et économique.
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Les conséquences de ce retrait sur la lutte contre le jihadisme au Sahel sont difficiles à évaluer. Il est clair que la perte de deux pays membres, dont le Burkina Faso qui est le pays le plus touché par les violences jihadistes, va affaiblir la Force conjointe du G5 Sahel. Cette force militaire, qui est composée de 5 000 soldats, a connu des résultats mitigés dans sa lutte contre les groupes jihadistes.
Le retrait du Burkina Faso et du Niger pourrait également conduire à une détérioration de la situation sécuritaire dans la région. Les groupes jihadistes pourraient profiter de ce vide pour étendre leur influence.
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Il est important de noter que le retrait du Burkina Faso et du Niger du G5 Sahel n’est pas définitif. Les deux pays ont indiqué qu’ils étaient prêts à revenir dans l’organisation si celle-ci était réformée.