Candidat du PPA-CI à la présidentielle de 2025, l’ancien président de la République a promis ce dimanche de redonner vie à l’économie populaire en s’engageant à « faire circuler l’argent comme avant ».
Laurent Gbagbo s’engage à « faire circuler l’argent comme avant » s’il accède à la magistrature suprême à l’issue des élections présidentielles de 2025. L’ancien président de la République a tenu cette promesse ce dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, lors d’une visite à Gadouan, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Il exprimait sa gratitude envers les habitants de cette région dont il est originaire pour leur soutien indéfectible durant son incarcération à la Cour pénale internationale (CPI), avant de dénoncer ce qu’il qualifie de gestion « morose » de l’économie sous l’actuel régime.
L’expression « L’argent ne circule plus » est devenue un leitmotiv des critiques adressées à Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir en 2011. Les détracteurs du président l’utilisent pour dénoncer une gouvernance perçue comme favorisant une élite économique au détriment de l’ensemble des Ivoiriens, contrastant avec la politique de Laurent Gbagbo, qui affichait l’ambition de favoriser un enrichissement global, y compris dans un pays partiellement sous le contrôle de la rébellion.
Face à ces accusations, le président Ouattara avait répondu que « l’argent ne circule plus parce qu’il travaille », une justification que Gbagbo a vivement contestée ce dimanche. « D’où vient cette histoire de l’argent qui ne circule pas parce qu’il travaille ? L’argent doit circuler », a-t-il lancé avec vigueur.
« C’est quand il circule qu’il passe de poche en poche. Nous demandons simplement aux citoyens de travailler pour que cet argent remplisse leurs poches », a-t-il ajouté, sous les applaudissements nourris de ses partisans.
Malgré sa désignation par le PPA-CI comme candidat officiel pour les élections présidentielles de 2025, Laurent Gbagbo reste confronté à un obstacle majeur : son inéligibilité actuelle en raison d’une condamnation par contumace à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011.