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La remise en liberté ‘’immédiate’’ refusée à Soul To Soul : la raison

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Ouvert lundi, le procès en appel des 12 pro-Soro s’est poursuivi, ce jeudi, avec le refus de la Cour d’accorder la remise en liberté ‘’immédiate’’, à l’accusé Kamaraté Koné Souleymane dit Soul To Soul et d’ordonner l’ouverture des débats.

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Cette décision de la Cour présidée par le magistrat Méïté découle des trois exceptions soulevées par le collectif d’avocats de la défense conduit par Me Diallo Souleymane.

En effet, la défense a demandé, entre autres la remise en liberté immédiate de Kamaraté Koné Souleymane, se fondant notamment sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme prononcées en avril 2020 et qui ordonnent la remise en liberté de l’ex-chef de Protocole de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

‘’Monsieur, notre client est en détention arbitraire. Car, la Cour Africaine des droits de l’homme avait demandé sa relaxe et celle des autres arrêtés le 23 Décembre 2019. Or, les décisions de la Cour Africaine des droits de l’homme s’imposent à l’Etat de Côte d’Ivoire. Les engagements internationaux pris par notre pays ont une valeur au-dessus de nos lois’’, ont plaidé, tour à tour, les différents avocats de la défense.

Outre la remise en liberté de Soul Soul, les avocats de la défense ont demandé le renvoi du procès sur une période de 15 jours maximum, car ‘’beaucoup de dispositions du code de procédure pénale, qui ont été utilisées pour condamner nos clients, violent la Constitution’’, a insisté Me Gohi Bi.

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Les avocats ont expliqué qu’ils entendent saisir, dans ce délai, ‘’le Conseil Constitutionnel pour annuler le procès et tous les effets qui l’accompagnent’’.

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Après une suspension de deux heures de l’audience pour permettre à la Cour de statuer sur les requêtes de la défense, le président Méïté a prononcé le rejet des requêtes de la défense et ordonné l’ouverture des débats de fond avec l’interrogatoire des accusés.

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En juin 2021, Guillaume Kigbafori Soro, également ancien Premier ministre ivoirien a été jugé par contumace pour des faits qui remontaient à 2019 et condamné à la prison à vie par la justice ivoirienne.

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En effet, après six mois à l’étranger, Guillaume Kigbafori Soro devrait atterrir à Abidjan le 23 décembre 2019. Mais finalement, le vol de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne a atterri au Ghana voisin, à Accra, craignant une ‘’arrestation à son arrivée à Abidjan’’.

Il a été accusé par la justice ivoirienne de fomenter un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire où il devrait être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Le bras droit de M. Soro, Koné Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul avait été condamné à 20 ans de prison, là où l’ex-ministre des sports Alain Michel Agnima Lobognon, Rigobert Porlo Soro et Simon Yédjoussigué Soro ont pris 17 mois de prison.

Le Tribunal avait également décidé de la dissolution et de la confiscation des biens de Génération des peuples solidaires, GPS, le mouvement politique de Guillaume Kigbafori Soro.

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Enfin, la justice ivoirienne a ordonné à M. Soro et à ses camarades de payer solidairement un milliard de francs CFA pour dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Réagissant à ces condamnations, les avocats de la défense avaient dénoncé un “procès politique” en l’absence de preuves contre leurs clients. Ils ont dans la foulée décidé d’interjeter appel.

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Jean Camille H.

Je suis rédacteur, passionné de lecture et de découverte. Retrouvez mes articles sur IVOIRE TV5.

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