De plus en plus de voix doutent de la version officielle de la junte et estiment qu’il pourrait s’agir d’un prétexte pour mener une purge dans l’armée.
Un « dessein malsain », visant à « briser la dynamique de la refondation du Mali ». C’est ainsi que le gouvernement décrit, dans un communiqué daté du 16 mai, la tentative de coup d’État qu’il assure avoir déjouée dans la nuit du 11 au 12 mai 2022.
Alors qu’elles ont renforcé les contrôles aux sorties de Bamako ainsi qu’aux frontières, les autorités ont annoncé l’interpellation de plusieurs individus. Elles affirment avoir placé sept personnes sous mandat de dépôt.
Purge au sein de l’armée ?
Selon le gouvernement, les putschistes auraient bénéficié du soutien « d’un État occidental », que le communiqué ne nomme pas. Il fait toutefois peu de doutes que la France, régulièrement accusée par Bamako d’œuvrer à la partition du Mali, est visée.
LIRE AUSSI: Convoi militaire bloqué au Niger : Les causes des morts introuvables
« Nous ne sommes évidemment pas derrière cela », balaie une source officielle française, qui met en doute la version des événements présentée par les autorités maliennes. « Il ne s’est pas passé grand-chose. Tout ça laisse penser à une purge au sein de l’armée », assure notre interlocuteur.