Baudouin Yapo, élu à la suppléance de Député en 2021, à 25 ans, s’est prononcé sur la différence de dette de la Côte d’Ivoire sous la présidence de Gbagbo et celui de Ouattara.
« On évalue la dette d’un pays suivant son niveau de richesse. On la rapporte ainsi au PIB. En 2011, avec 8.000 milliards, la dette était à plus de 69% du PIB. En 2023, avec plus de 25.000 milliards, on est à 58,1% du PIB.
Cela veut dire que la Côte d’Ivoire était plus endettée en 2011 que maintenant. Quand on fait le classement des pays endettés en Afrique, le Nigeria avec plus de 60.000 milliards de dettes ( mais à 35% du PIB) est considéré moins endetté que la Côte d’Ivoire, avec plus de 25.000 milliards ( mais avec 58% de son PIB)
Explication : un individu qui a 1.000.000 F CFA comme salaire et un autre de 500.000 F CFA. Le premier emprunte 400.000 F, soit 40% de son salaire. Le second emprunte 300.000 F, soit 60% de son salaire. Le plus endetté est le second, malgré le montant inférieur à celui du premier.
Il faut dire aux Ivoiriens que la dette n’est pas un phénomène à rejeter, comme les autres veulent nous faire croire. Parce qu’aucun pays au monde n’échappe à la dette.
Peut-être que les autres veulent placer la Côte d’Ivoire sur une autre planète. Sinon, pourquoi en Afrique, les pays les plus économiquement puissants sont les plus endettés ? L’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria, le Maroc… Quid des pays comme les USA, le Japon, la Chine dans le monde. Plus riches, mais plus endettés… ?
Désendetter la Côte d’Ivoire (programme du PPACI) est utopique, parce qu’à l’oreille de leurs partisans, l’on veut dire que la dette n’est tellement pas bonne qu’il faut la rejeter, la bannir, la réduire à zéro. Ce n’est pas vrai. Ils ne le feront pas s’ils arrivent au pouvoir.
Le service de la dette existe déjà.
L’Etat ivoirien l’emploie bien. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’endetter. Est-ce qu’ils disent à leurs partisans qu’ils ne pourront jamais gouverner sans la dette, sans prendre 5 F ?
Et que le stock de la dette n’est pas le plus important, mais le niveau de richesse mesuré à la dette ? Oui, c’est là que la Côte d’Ivoire réalise sa prouesse en termes de performance économique reconnue par tous les indicateurs fiables, même par ceux qui nous prêtent de l’argent.
On n’atteint même pas le seuil UEMOA de 60% de notre PIB, alors que le Sénégal, second pays qui vient juste après la Côte d’Ivoire dans l’UEMOA, est à près de 80% de son PIB. Mais on n’en fait pas un sujet d’alarme sur l’avenir du Sénégal comme le font les manipulateurs en Côte d’Ivoire.
Ils se targuent d’un certain système du budget sécurisé. C’est une affabulation. Quand on est en crise (par incapacité), et qu’on est inapte d’emprunter, on vit selon ses moyens, mais sans pouvoir créer de l’emploi, sans pouvoir investir dans l’éducation, la santé, l’électricité, l’adduction en eau potable etc. C’est ce qu’eux appellent ‘’ budget sécurisé ‘’.
Voilà pourquoi ils n’ont pu rien réaliser, même avec les ressources qu’ils avaient.
M. Gbagbo affirmait ici : » Je n’augmenterai pas 5 F sur le salaire des fonctionnaires »?
C’est ce budget sécurisé que vous voulez ?
Là où Ouattara a débloqué les salaires des fonctionnaires, bloqués depuis des décennies, a même augmenté les salaires, jusqu’à donner un treizième mois, 1/3 du salaire de base.
C’est dire que la Côte d’Ivoire est à un autre niveau. Aujourd’hui, le Budget de l’Etat est à 13.000 milliards là où on était à 3.000 milliards en 2011.
Ça veut dire que les Ivoiriens dépensent 13.000 milliards chaque année dans les infrastructures qu’on voit partout, dans l’éducation, la santé, l’électricité servie à presque tous les ménages même dans les hameaux (33% de couverture en 2011, 86% en 2023), dans la création de l’emploi avec cette démographie aussi galopante qu’on connaît (en plus du stock de chômage accumulé entre 2000 et 2011) etc.
Il n’y a rien d’alarmant sur la Côte d’Ivoire qui est en plein décollage économique, avec des avancées considérables. Bien sûr que beaucoup restent à faire, mais assez a été accompli.
Et c’est sur cette base que nous demeurons dans la continuité du développement et du bien-être des Ivoiriens. (Prochain sujet : la Cherté de la vie) », a déclaré Baudouin Yapo.