Suite à la condamnation à mort de son ressortissant Jean-Jacques Wondo, dans le cadre de l’affaire de la tentative du coup d’Etat manquée en mai 2024 en République démocratique du Congo.
La Belgique a rappelé son ambassadeur à Kinshasa « pour consultations » en réaction à la condamnation à mort de son ressortissant Jean-Jacques Wondo, par la justice congolaise, dans le cadre de l’affaire de la tentative de coup d’Etat manquée en mai 2024.
C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel émis par la diplomatie belge sur son site et consulté par Anadolu.
« Nour rappelons immédiatement notre ambassadeur à Kinshasa temporairement pour des consultations », a écrit le ministère belge des Affaires étrangères dans son communiqué, exprimant une « une grande déception et une incompréhension totale ».
« Cette condamnation à mort de notre compatriote ne peut être prise à la légère. Elle aura des conséquences pour nos relations bilatérales, que nous allons examiner », a prévenu Bruxelles qui a également décidé de convoquer l’ambassadeur de la RDC.
« Nous convoquons l’Ambassadeur de la République démocratique du Congo pour exprimer nos plus vives préoccupations », a ajouté la diplomatie belge.
La Belgique, ancienne puissance coloniale en RDC a rappelé, à cette occasion, que son ambassade à Kinshasa avait « assisté et observé toute la procédure de première instance, du début à la fin, et a fait de même lors de la procédure d’appel ».
« Nous avons souligné à plusieurs reprises l’importance que nous attachons à l’indépendance de la justice et au strict respect des droits de la défense dans le cadre d’un procès crédible, juste et équitable », détaille le communiqué, faisant état de « grande faiblesse des éléments présentés durant les audiences et du manque manifeste de preuves crédibles ».
Lundi, 27 janvier, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a confirmé le verdict prononcé en première instance en septembre dernier, condamnant à la peine capitale 37 prévenus, dont le belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, pour leur présumée implication dans une tentative de coup d’Etat manquée le 19 mai 2024.
Cinq autres étrangers sont impliqués dans cette affaire, dont 3 Américains, un Britannique et un Canadien. Les trois Américains sont nés aux Etats-Unis, alors que les autres sont d’origine congolaise, mais naturalisés.
