La garde à vue de l’activiste Kemi Séba ainsi que de ses collaborateurs, Hery et Seth, a finalement été levée ce samedi 16 septembre 2023 vers 03h du matin. Toutefois, il demeure poursuivi pour « blanchiment de capitaux » et reste « lourdement menacé ».
L’activiste franco-béninois Kemi Séba a été libéré tôt ce samedi 16 septembre 2023, aux alentours de 03h du matin. Ses collaborateurs et lui étaient détenus à la direction générale de la Police nationale à Cotonou, au Bénin.
Le fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes et ses proches ont été arrêtés dans la nuit du vendredi 15 septembre à l’aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre l’avion.
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Connu pour ses idées panafricaines et ses prises de position contre le « néocolonialisme français », Kemi Séba était annoncé à une manifestation prévue dans les jours prochains dans la capitale nigérienne, en soutien à une junte au pouvoir depuis le coup d’État du 26 juillet, qui est sous la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO.
« Kemi Séba a été libéré. Alors que nous venions d’annoncer aux autorités notre venue à Cotonou afin de l’assister, sa garde à vue a été levée », a indiqué sur la plateforme X, l’avocat français, Juan Branco, l’un des premiers à alerter sur l’arrestation « sans motif valable » de l’activiste.
« Toutefois, nous demeurons très prudents. Il reste poursuivi notamment pour appel à l’insurrection, et demeure lourdement menacé », a-t-il ajouté.
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Les motifs évoqués pour la garde à vue de Kemi Séba sont « l’incitation à l’insurrection » et le « blanchiment de capitaux », selon les dernières informations.
Le mardi 12 septembre 2023, il a déclaré qu’ « Aucune ambassade de France en Afrique ne sera en sécurité en cas d’attaque de la CEDEAO contre le Niger. » Il a également souligné que « chaque dirigeant africain qui participera à cet acte de trahison devra faire face à un imminent coup d’État dans son propre pays. »
De plus, Kémi Séba aurait reçu du défunt patron de la milice russe Wagner, Evgueni Prigojine, un total de 440.000 euros entre mai 2018 et juillet 2019 par plusieurs virements successifs, selon une enquête dirigée par le magazine Jeune Afrique.
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« Les ennemis des Occidentaux ne sont pas nos ennemis », avait-il répondu à ces accusations, citant l’ancien président sud-africain Nelson Mandela.