Joe Biden a affirmé ce dimanche 8 décembre 2024, que Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en Syrie par une offensive éclair de groupes rebelles et qui a fui le pays, devrait « rendre des comptes » pour les « centaines de milliers de Syriens innocents » qui ont été « maltraités, torturés, et tués ».
Lors d’une allocution à la Maison Blanche, le président américain a assuré que les Etats-Unis n’étaient « pas sûrs » de l’endroit où se trouvait le président syrien. « Mais il se dit qu’il est à Moscou », a-t-il ajouté, les agences de presse russes ayant annoncé qu’il était dans la capitale russe avec sa famille.
Selon Joe Biden, la chute de Bachar al-Assad représente une « opportunité historique » pour les Syriens de « construire un meilleur avenir », même si cette situation crée « des risques » et de « l’incertitude ».
Car il a aussi souligné que « certains des groupes rebelles » ayant participé à l’offensive éclair qui a balayé un demi-siècle de dynastie Assad avaient des « antécédents de terrorisme et de violation des droits humains ».
La coalition de rebelles entrée dans Damas dans la nuit de samedi à dimanche, après plus de 13 ans d’une guerre qui a fait environ 500.000 morts, est emmenée par Hayat Tahrir al-Sham, un groupe islamiste radical qui est une ancienne branche d’Al-Qaïda.
« Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu’il faut en ce moment, mais alors qu’ils s’apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs mots, mais aussi leurs actes », a prévenu le président américain.
Joe Biden a ajouté que les États-Unis ne « laisseraient pas » le groupe jihadiste État islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018.
Le Centcom, commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a d’ailleurs annoncé que des avions américains avaient mené dimanche « des dizaines de frappes » dans le centre de la Syrie, visant « plus de 75 cibles » de l’EI.