Laurent Gbagbo, l’ex-président de la Côte d’Ivoire, a décidé de se confier sur une sombre période de vie.
Laurent Gbagbo a levé le voile sur une partie de ses souffrances après son arrestation pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
« Si j’ai pensé être empoisonné ? Oui, ça m’est arrivé. On nous regardait manger : un soldat de l’ONUCI, et un rebelle.
Il y avait le déjeuner vers 13 heures, le dîner vers 20 h 30. La porte ne s’ouvrait qu’à ces heures-là pour laisser entrer notre pitance, et un peu de lumière du jour : à chaque repas, on pouvait quelques fois apercevoir rapidement un bout de ciel. Sinon, la porte était fermée.
Nous avons vécu pendant huit mois sous la lumière électrique ou dans l’obscurité, tous les volets fermés, jamais autorisés à mettre le nez dehors, à marcher, à faire de l’exercice. Je ne pouvais savoir qu’il pleuvait que lorsque j’entendais le bruit de la pluie sur le toit.
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Impossible de se promener, de marcher. Je retournais en rond. Je suis resté huit mois dans cette situation. Ils m’auraient tué à petit feu », a-t-il confié.