Des membres de la junte nigérienne ont commencé l’évacuation de leurs familles vers le Burkina Faso et Dubaï en prévision d’une éventuelle invasion militaire par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Selon le confrère Arisenews, le Général Tchiani, qui dirige la junte, a ordonné l’évacuation, qui a impliqué les familles des putschistes. Plusieurs avions Gulfstream G550, notamment le vol BFY824R, ont décollé de l’aéroport d’Agadez, transportant femmes et enfants vers le Burkina Faso et Dubaï. Aussi, la source a reproché à la junte nigérienne d’avoir donné la priorité à la sécurité de sa propre famille tout en laissant le peuple exposé à un danger potentiel.
Entre-temps, la CEDEAO a exprimé sa volonté d’intervenir militairement au Niger si les efforts diplomatiques ne parviennent pas à convaincre la junte militaire, responsable du renversement du président Mohamed Bazoum lors du coup d’État du 26 juillet, de rétablir la gouvernance démocratique dans le pays.
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Le général Christopher Gwabin Musa, chef d’état-major de la défense du Nigeria, a souligné l’importance de la démocratie et de la stabilité lors de la réunion des chefs de la défense. De plus, la réunion visait à aborder de manière proactive la crise au Niger suite à l’échec des soldats mutins à libérer et à réintégrer le président nigérien avant la date limite du 6 août 2023.
Par ailleurs, la CEDEAO avait longuement discuté de l’utilisation de la force en dernier recours en raison de ses efforts de médiation à travers diverses équipes et de l’absence de consensus dans ses rangs. Le Burkina Faso et le Mali, qui connaissent tous deux de multiples coups d’État depuis 2020, ont mis en garde contre une intervention militaire au Niger, suggérant qu’elle pourrait dégénérer en acte de guerre.
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La Guinée, également sous régime militaire, s’est abstenue de faire des commentaires supplémentaires, tandis que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a tenu une réunion pour délibérer sur le soutien à une intervention militaire. Cependant, la décision n’a pas encore été rendue publique et la décision du conseil pourrait influencer la justification de la CEDEAO pour toute action militaire.