Dans une adresse à la nation ce samedi 19 août 2023, le Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, a mis en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire et a annoncé l’organisation d’un dialogue national inclusif.
Tout en condamnant les sanctions « inhumaines » prises par la CEDEAO, le Général Abdourahamane Tiani a remercié dans son discours, les pays frères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée qui n’ont pas hésité à exprimer leur solidarité au Niger à l’annonce de ces sanctions.
Selon le président du CNSP, les militaires au pouvoir sont disponibles au dialogue, si seulement ce dialogue prend compte les aspirations des Nigériens.
« Le Conseil national de la sauvegarde de la patrie adhère pleinement au principe de libre choix des gouvernants par le peuple. Et pour que le peuple puisse choisir librement ses dirigeants, il faut un système transparent dans lequel les opposants ne sont pas emprisonnés ou exilés », a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a mis en garde la CEDEAO sur son intention de vouloir intervenir militairement sur le sol nigérien.
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« En tant que Nigériens et Ouest africains, nous trouverons tragique d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés pour sécuriser notre région. Nos populations qui sont les mêmes de part et d’autre de nos frontières trouvent aberrant d’être opposées les unes aux autres. En somme, ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue. Mais, qu’on nous comprenne bien. Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas une promenade de santé », a déclaré le Général Abdourahamane Tiani.
Le président du CNSP a également annoncé l’organisation d’un dialogue national inclusif de 30 jours avec toutes les forces vives de la nation. « L’objectif de l’instance dédiée à ce dialogue est de consulter toutes les composantes du peuple nigérien sur les voies les meilleures permettant de poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle sur des piliers profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles et républicaines », a-t-il précisé.
Le dialogue devra formuler des propositions concrètes afin, entre autres, de définir les priorités de la transition « dont la durée ne saurait aller au-delà de trois ans », a précisé le nouvel homme fort du Niger.
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A noter que, selon la RTN, la télévision nationale nigérienne, une délégation de la CEDEAO est arrivée à Niamey ce 19 août 2023 et a rencontré le président du CNSP ainsi que l’ancien président Mohamed Bazoum.
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