Intervention de l’armée ivoirienne au Niger : Alassane Ouattara viole l’article 104 de la constitution selon…

Selon l’annonce faite par le président Alassane Ouattara le jeudi 10 août 2023, entre 850 et 1 100 militaires ivoiriens combattront aux côtés des forces nigérianes et béninoises pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

“Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les détails, mais ils ont reçu le feu vert de la conférence des chefs d’État pour entamer l’opération dans les plus brefs délais”, a annoncé le président ivoirien.

“Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux”, a dit de plus Alassane Ouattara, accentuant le besoin de coopération des acteurs internes pour éviter une escalade militaire. Selon les informations rapportées par Linfodrome, cette décision du président Ouattara semble se faire en violation flagrante de la constitution ivoirienne.

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En effet, l’article 104 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire dispose « toute déclaration de guerre doit faire l’objet d’une autorisation expresse du Parlement. En d’autres termes, le président Alassane Ouattara, s’il veut associer l’armée de Côte d’Ivoire à l’agression militaire projetée par la CEDEAO contre l’Etat du Niger, est tenu de saisir formellement le Parlement, c’est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, en vue d’obtenir une autorisation formelle, comme l’ont fait les Gouvernements du Sénégal et du Nigéria » a confié l’honorable Auguste Dago, député de Hiré, membre du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-Président Laurent Gbagbo.

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Malheureusement, le président Ouattara n’a pas consulté le Parlement avant d’annoncer que la Côte d’Ivoire enverra un bataillon au Niger rapporte notre confrère. Et le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo exhorte l’actuel chef de l’État a consulté le Parlement. Face à cette situation, il est important de savoir que des nations comme les États-Unis et la France se sont engagées à soutenir les décisions de la CEDEAO. De son côté, le gouvernement russe a déclaré, le 11 août 2023, qu’il s’oppose à toute intervention militaire au Niger.

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