Guinée : l’ONU exhorte la libération de Foniké Mengué et de Billo Bah

En Guinée, les Nations Unies expriment leur « inquiétude croissante » concernant la situation de Foniké Mengué et Billo Bah. Cela fait maintenant trois mois que ces deux figures pro-démocratie du FNDC ont été enlevées dans la nuit à leur domicile, sous les yeux de témoins, par l’armée guinéenne. Leurs familles n’ont toujours pas de nouvelles.

D’après RFI, dans une déclaration conjointe, le Groupe de travail sur les disparitions forcées de l’ONU et la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples font état de leurs « craintes grandioses » concernant les risques de torture, de mauvais traitements et même d’exécutions extrajudiciaires que pourraient subir Foniké Mengué et Billo Bah.

Le 9 juillet 2024, ces deux dirigeants du FNDC ont été enlevés alors qu’ils s’apprêtaient à organiser une manifestation contre le CNRD. Depuis, ils sont portés disparus.

« Nos informations indiquées qu’autour du 11 juillet, Foniké Mengué et Billo Bah auraient été transférés à Kassa, une des îles de l’archipel de Loos, au large de Conakry. C’est tout ce que nous savons ! Nous n’avons reçu aucune réponse du gouvernement guinéen, ce qui nous a poussé à diffuser un communiqué de presse pour exprimer notre inquiétude », explique Aua Baldé, membre du Groupe de travail sur les disparitions forcées, jointe par téléphone par Sidy Yansané de la rédaction Afrique. Elle souligne que de nombreuses demandes émanent de défenseurs des droits humains à travers le monde, en raison des craintes d’exécutions extrajudiciaires. En plus des cas de Foniké et Billo, des violations répétées des droits en Guinée suscitent également des préoccupations. Il est important de noter que c’est la première fois que le Groupe de travail sur les disparitions forcées émet une déclaration conjointe avec la Commission africaine pour les droits de l’Homme et des peuples, afin de faire savoir aux autorités guinéennes que l’ L’ONU et la Commission africaine collaborent sur cette affaire et partagent les mêmes inquiétudes concernant le sort réservé à ces deux défenseurs des droits humains.

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