Fin de cavale pour le colonel Claude Pivi. Recherché depuis plusieurs mois après son évasion spectaculaire de prison, il est tombé entre les mains des forces de l’ordre. Selon les premières informations, il a été arrêté par la police du Libéria. Sur les images de l’interpellation, on constate que Claude Pivi apparaît physiquement très affaibli.
Il est l’une des principales personnes accusées pour « crime contre l’humanité » dans le massacre du 28 septembre 2009. Le procès était d’ailleurs en cours lorsqu’il a pris la fuite. Depuis des mois, il était recherché par les services de sécurité sous un mandat d’arrêt international. Très tôt dans la matinée de ce mercredi, on apprend que Claude Pivi a été interpellé au Liberia, où il avait trouvé refuge.
Les autorités officielles n’ont pas encore évoqué les circonstances de cette arrestation, qui va certainement soulager les familles des victimes réclamant justice. Selon des sources concordantes, la procédure de son extradition ne devrait pas tarder à se mettre en place afin de permettre à la justice guinéenne de clore définitivement ce procès, qui a déjà livré son verdict pour tous les autres accusés, dont l’ancien président Dadis Camara.
Moussa Dadis Camara et Moussa Tiégboro Camara ont été condamnés à 20 ans de prison. Marcel Guilavogui a écopé de 18 ans, Blaise Goumou de 15 ans, Mamadou Aliou Keita de 11 ans, tandis qu’Aboubacar Diakité, dit Toumba, et Paul Mansa Guilavogui ont reçu respectivement 10 ans de prison.
Claude Pivi, alias Coplan, a écopé de la plus lourde peine. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 25 ans. Absent lors du procès, l’ancien ministre de la Sécurité présidentielle a été condamné par contumace.
Les autorités guinéennes, en collaboration avec Interpol, avaient lancé une vaste chasse à l’homme pour retrouver Pivi. Sa capture représente donc un soulagement pour beaucoup, bien que les questions sur les conditions de son évasion demeurent en suspens. Plusieurs zones d’ombre persistent sur les complicités éventuelles qui auraient permis à l’ex-colonel de s’échapper. Ce jour-là, Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara et Blaise Gomou avaient également été extraits. Cependant, ils ont fait demi-tour pour se rendre aux autorités judiciaires.