mercredi 6 décembre, au procès du massacre du 28 septembre 2009 du stade de Conakry, c’est l’ancien patron de la gendarmerie qui a été appelé à la barre en tant que témoin.
Le général Ibrahima Baldé a fait le récit de sa journée du 28 septembre 2009, au cours de laquelle plus de 150 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors d’un meeting de l’opposition.
Chemise blanche à grosses rayures bleu et rouge, le général Ibrahima Baldé préfère rester debout derrière la barre. Il raconte que le jour de la manifestation, il était l’un des principaux responsables du dispositif sécuritaire : « Il avait été dit que la gendarmerie et la police allaient se charger dans un premier temps de refuser les regroupements – donc d’empêcher les regroupements – pour, dans un deuxième temps les disperser dans la mesure moindre. »
Mais tout ne se passe pas comme prévu. « Rarement j’ai rencontré une foule aussi nombreuse qui faisait face aux forces de l’ordre », raconte-t-il. Ses hommes sont obligés de battre en retraite. Il perd le contact avec le stade et ne sait plus à ce moment-là ce qui s’y passe.
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