Les autorités de la Guinée ont saisi l’opportunité de la présentation du rapport provisoire des Assises nationales pour évoquer une transition.
C’est en présence du président de la Transition, le Colonel Mamady Doumbouya, que les membres du Comité National des Assises (CNA) ont présenté le rapport provisoire des Assises nationales, après 36 jours d’activités. Depuis le lancement, le 22 mars dernier, les membres du CNA ont sillonné les 33 préfectures, les communes de la capitale et ont consulté les représentations diplomatiques du pays dans le cadre des journées de vérité et de pardon.
Cette cérémonie a été l’occasion pour le gouvernement d’annoncer avoir reçu des propositions pour un calendrier de transition politique. «L’ensemble des acteurs qui ont participé à ces assises ont proposé des durées allant de 18 à 52 mois» pour la transition, a indiqué le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, sans précision sur la date de mise en exécution de ce calendrier.
«La durée et le chronogramme de la transition seront définis de commun accord entre le CNRD (le Comité national du rassemblement et du développement) et les acteurs des forces vives», a-t-il ajouté. Cette sortie intervient alors que la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met la pression sur les nouveaux dirigeants pour restituer le pouvoir à des civils élus le plus rapidement possible.
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La CEDEAO avait donné aux nouvelles autorités de Guinée, jusqu’au 25 avril pour présenter un «calendrier de transition acceptable», sous peine de nouvelles sanctions économiques. Les autorités guinéennes ont demandé à avoir plus de temps, afin de permettre la poursuite des consultations. «On n’a pas transmis de document à la CEDEAO et nous étions clairs là-dessus, depuis le début», a indiqué la junte, à l’expiration de ce délai.
Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole de la Transition en Guinée, avait ajouté que «Le gouvernement guinéen n’agit pas sous des contraintes ou sous le diktat de qui que ce soit», précisant que «la Guinée en tant que membre-fondateur de la CEDEAO n’a jamais remis en cause sa volonté de continuer à siéger dans cette organisation sous-régionale».