Fin d’une ère pour les forces spéciales guinéennes. Six ans après en avoir pris la tête, leur patron emblématique, le colonel Mamadi Doumbouya, rend son tablier pour de nouvelles fonctions.
Il sera remplacé par son ex-adjoint, le colonel Mouctar Kaba, fraîchement promu.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2021, le président de transition guinéen restait jusqu’ici commandant des forces spéciales en parallèle de son rôle à la tête du pays.
Toutefois, cela change ce mardi 23 janvier, il a annoncé mettre fin à cette double casquette en passant la main à son dauphin.
Le choix de Mamadi Doumbouya ; une réflexion profonde
« J’ai eu à mettre en place les forces spéciales. Je pense que je suis arrivé au terme de mon commandement de cette unité. À partir de ce soir, je passe la main à mon adjoint Mouctar Kaba », a déclaré Mamadi Doumbouya devant les officiers réunis au palais présidentiel de Conakry.
Estimant être resté « plus longtemps que ce que prévoit le règlement », l’ancien colonel a donc décidé de tourner la page après 6 années intenses à la tête de cette unité d’élite, qu’il avait modelée et modernisée à son image.
Le nouveau commandant Mouctar Kaba, adjoint de Doumbouya et désormais général, aura pour mission de poursuivre les réformes engagées au sein des forces spéciales, fer de lance de l’armée guinéenne. Son bras droit sera le lieutenant-colonel Baba Barry, également promu.
Par ce changement de leadership, Mamadi Doumbouya confirme sa volonté affichée de rénover en profondeur l’institution militaire guinéenne, gangrénée par des décennies de népotisme et de politisation.
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Lui-même issu d’une génération montante d’officiers, il entend insuffler un vent nouveau.
Quitter le commandement opérationnel doit aussi lui permettre de se consacrer pleinement à la transition politique. Et ce, alors que le pays s’apprête à revenir sous régime civil dans les prochains mois, selon le calendrier fixé.
