En Guinée-Bissau, Umaro M. Sissoco Embaló et des membres du Gouvernement, tous s’attendaient à un énième coup d’Etat.
Tout se déroula à la vitesse d’un éclair. Personne n’aurait pu imaginer ce scénario de si près, surtout que le Président bissau-guinéen est connu pour être « coutumier des coups d’éclat » au sein de la CEDEAO, l’organisation sous-régionale dont les décisions sont beaucoup contestées.
En effet, alors que le Chef de l’Etat ivoirien « plaidait auprès de ses pairs ouest-africains pour une prolongation des mandats de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), afin de garantir la continuité de cette dernière dans le suivi de la transition malienne et guinéenne, le président ivoirien a fait face à la vive opposition du Président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló », a révélé le journal d’investigation Africa Intelligence, le mardi 04 janvier.
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« Dans une déclaration à la presse bissau-guinéenne, également faite dans la soirée, il a ajouté : « Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants. » Entouré du Premier ministre, du vice-Premier ministre et du ministre de la Justice, Umaro Sissoco Embaló s’est affiché serein, remerciant les forces de défense et de sécurité d’avoir fait échec au coup d’État et dénonçant « un acte préparé et organisé » », a indiqué le journal Jeune Afrique, ce mercredi 02 février.
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Et d’ajouter : « Il n’a pas désigné clairement les auteurs de cette tentative de coup d’État, immédiatement condamnée par la communauté internationale, mais l’a attribuée aux « décisions [qu’il a] prises, notamment [en faveur de] la lutte contre le narcotrafic et la corruption ». Il a aussi affirmé : « Ce n’est pas qu’une tentative de coup d’État mais pour tuer le président de la République et tout le cabinet. »