Guillaume Soro : des pourparlers en cours pour un possible retour en Côte d’Ivoire
Des signes d’apaisement dans les relations tendues entre Guillaume Soro et le pouvoir d’Abidjan se dessinent. D’après des informations exclusives du quotidien L’Inter, des pourparlers sont en cours entre l’ex-Président de l’Assemblée nationale, actuellement en exil, et les autorités ivoiriennes.
Le dossier épineux de Guillaume Soro serait actuellement examiné par le président de la République, Alassane Ouattara, qui évalue les conditions potentielles de son retour dans le pays, là où il a été Premier ministre entre le 11 avril 2011 et le 8 mars 2012.
Une source proche de l’ex-député de Ferké citée par le confrère confirme que des “discussions ont bel et bien lieu” et que les modalités du retour de Guillaume Soro restent à définir.
Cependant, du côté du pouvoir, la prudence est de mise. “Difficile de vous dire s’il y a effectivement des discussions en cours. Une chose reste certaine. Aucun Ivoirien n’est contraint à l’exil, et tous ceux qui souhaitent revenir au pays sont libres de le faire”, indique une source proche du régime, citée par L’Inter.
Guillaume Soro a été condamné à la prison à perpétuité par la justice ivoirienne en juin 2021. L’ancien chef rebelle, qui avait tenté en vain de revenir en Côte d’Ivoire le 23 décembre 2019, a été jugé par contumace. Lui et dix-neuf de ses proches ont été condamnés, et son mouvement politique, Générations et peuples solidaires (Gps), a été dissous.
Après environ cinq ans d’exil, Guillaume Soro a annoncé le dimanche 12 novembre 2023 la fin de son exil et son retour vers sa “terre ancestrale et natale d’Afrique”.
Dans la foulée de cette déclaration, l’ancien Président de l’Assemblée nationale a été reçu par les militaires au pouvoir au Niger et au Burkina Faso.
Une présence dans la sous-région ouest-africaine qui pourrait avoir accéléré les pourparlers avec Abidjan, selon un observateur averti.
“Mieux vaut avoir Soro dans son pays, en Côte d’Ivoire, que de l’avoir dans des pays frontaliers, quand on connaît le contexte politico-sécuritaire particulier dans la région”, analyse pour le confrère, cet expert en géopolitique.