La rencontre de Franklin Nyamsi, Conseiller particulier de Guillaume Soro avec Assimi Goïta à Bamako interpelle à juste titre.
Il n’est pas exclu qu’à travers cette approche Guillaume Soro cherche à entrer dans les bonnes grâces des autorités maliennes.
À en croire une annonce du Professeur Nyamsi à l’issue de l’audience, il s’agissait de transmettre les hommages de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne au Colonel-président Assimi Goïta.
En exil depuis décembre 2019, l’ex-chef rebelle ne cache pas sa volonté de rentrer en Côte d’Ivoire, tout en se défendant des accusations de tentative de coup d’État portées contre lui par les autorités judiciaires ivoiriennes. Après son atterrissage manqué à Abidjan en 2019 en raison de cette affaire, aucun chef d’État de la sous-région n’a accepté d’accueillir l’ancien premier ministre ivoirien sur son sol. Il avait dû effectuer un atterrissage d’urgence au Ghana, avant de mettre le cap sur l’Europe où il vit désormais en exil.
En janvier dernier, Guillaume Soro a manifesté son soutien aux autorités de la transition ainsi qu’au peuple malien, après les sanctions imposées par la CEDEAO à ce pays, tout en appelant à la négociation. Le Mali pourrait-il d’accueillir sur son sol l’ancien premier ministre ivoirien visé par un mandat d’arrêt international ?
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Le 10 août 2021, un ancien député proche de Guillaume Soro, Sess Soukou Mohamed alias “Ben Souk” a été arrêté à Bamako où il vivait. Cela, conformément à un mandat d’arrêt émis par les autorités judiciaires ivoiriennes pour “actes subversifs”. Le procureur malien, Hamidou Touré qui a ordonné l’arrestation de ce militant de GPS (mouvement politique de Guillaume Soro) a demandé à son tour l’extradition de la Côte d’Ivoire vers le Mali de Karim Kéita, fils de l’ancien Président malien Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier a trouvé refuge à Abidjan suite au coup d’État qui a renversé son père en août 2020. Cependant la justice ivoirienne n’a pas encore exécuté formellement cette demande.
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