Le gouvernement du Gabon a lancé vendredi une vaste opération de recensement des agents de la fonction publique afin de mettre fin au phénomène des « fonctionnaires fantômes ». Cette initiative, lancée après la découverte de plus de 13 000 agents fictifs, vise à assainir les finances publiques et à améliorer l’efficacité de l’administration.
Depuis plusieurs années, le Gabon était confronté à un problème de masse salariale excessive, en partie dû à l’existence de nombreux agents publics qui percevaient un salaire sans pour autant travailler. Ce phénomène, souvent lié à la corruption et au népotisme, a eu un impact négatif sur les finances publiques et sur la qualité des services rendus à la population.
Grâce à un audit approfondi, les autorités ont pu identifier et éliminer progressivement ces « fonctionnaires fantômes ». Les personnes concernées risquent des sanctions disciplinaires allant de la suspension à la radiation définitive.
Cette opération de nettoyage a suscité des réactions contrastées. Si elle est largement saluée par l’opinion publique, qui réclame depuis longtemps une meilleure gestion des finances publiques, elle a également provoqué des inquiétudes au sein de certains syndicats qui craignent des abus et des pertes d’emplois injustifiées.
Le gouvernement gabonais a assuré que cette opération ne visait pas à réduire les effectifs de la fonction publique, mais bien à la rendre plus efficace et plus transparente. Des mesures sont par ailleurs envisagées pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et lutter contre la corruption.
Cette réforme ambitieuse s’inscrit dans un contexte de profond changement pour le Gabon. Après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, les nouvelles autorités ont promis de lutter contre la corruption et de mettre en œuvre des réformes structurelles pour moderniser le pays.