Le Gabon sous la direction du président de la transition Brice Oligui Nguema semble montrer un appétit vorace envers le géant pétrolier français TotalEnergie.
En effet, courant octobre 2024, la compagnie pétrolière nationale n’a pas manqué d’acquérir une partie des biens de la société française.
Ainsi, la Gabon Oil Company (GOC) a finalisé l’acquisition de 15 % des parts du champ pétrolier de Baudroie, précédemment détenues par TotalEnergies.
Il convient de noter que cette transaction s’inscrit dans la stratégie du gouvernement du Gabon sous la direction de Brice Oligui Nguema, visant à renforcer le contrôle national sur l’industrie pétrolière du pays.
L’État gabonais, fort de son changement de régime, cherche en effet à maximiser ses revenus pétroliers tout en diminuant la dépendance vis-à-vis des multinationales.
L’accord, dont le montant n’a pas été divulgué, est un signal fort de la volonté du Gabon de reprendre les rênes de son secteur énergétique.
Selon Marcelin Simba Ngabi, directeur général de la GOC, cette acquisition permettra d’ajouter entre 500 et 1 000 barils de pétrole par jour à la production nationale.
Actuellement, le Gabon produit environ 200 000 barils par jour, et cette initiative pourrait générer entre 180 000 et 360 000 barils supplémentaires par an.
Pour rappel, ce rachat s’inscrit dans un contexte où le Gabon a déjà renforcé sa position en reprenant les actifs d’Assala Energy et d’Addax Petroleum, deux acteurs clés du secteur.
La stratégie de la GOC repose sur l’acquisition progressive de parts de production et sur l’intention de devenir opérateur sur certains champs.
La décision de s’attaquer à TotalEnergies est également révélatrice d’une volonté de redéfinir les relations entre l’État gabonais et les grandes entreprises étrangères.
Alors que le Gabon vise une production pétrolière de 11,1 millions de tonnes en 2025, une baisse par rapport à 2024, la nécessité d’optimiser les ressources nationales devient cruciale.
L’engagement de la GOC à travailler avec TotalEnergies, qui a salué l’accord comme le début d’un partenariat renforcé, pourrait offrir une voie vers une transition plus harmonieuse vers un modèle où l’opérateur national jouerait un rôle central.
-
-
-
-
