Les membres de l’ex-Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), désormais intégrés au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), expriment leur désarroi dans la région du Haut-Sassandra. Ils se sentent exclus des activités et des structures malgré leur retour au sein du RHDP en septembre 2022.
Cette situation a conduit les anciens leaders de l’UDPCI à demander une clarification de la part des responsables du RHDP, notamment du président et du directoire du parti, avant les élections de 2025. Ils espéraient une pleine participation et une prise en compte équitable dans les opérations du parti, mais se sentent largement ignorés.
Kouakeu Émile Depardieu, ancien coordonnateur régional associé du RHDP et secrétaire régional de l’ancienne UDPCI dans le Haut-Sassandra, a exprimé le malaise croissant parmi les militants, soulignant que la frustration devient difficile à contenir. “Nous essayons de contenir les jeunes, mais leur frustration devient difficile à maîtriser. Nous sommes RHDP, mais nous ne comprenons rien. Nous voulons savoir pourquoi ce manque de considération pour nous depuis notre retour au RHDP”, a-t-il déclaré.
Assoubo Rachel Lambert, secrétaire départemental des jeunes de l’ex-UDPCI à Daloa, a également exprimé son appel à une clarification de la part des responsables du RHDP, y compris du président Alassane Ouattara. “Monsieur le président, nous voulons être situés sur notre sort avant 2025, année cruciale et électorale en Côte d’Ivoire”, a-t-il martelé.
Les membres de l’ancienne UDPCI se sentent marginalisés, notamment au sein des structures locales du RHDP. Par exemple, au Conseil régional du Haut-Sassandra, seuls trois militants de l’ancienne UDPCI figurent sur la liste du Conseil, sans occuper de postes de responsabilité significatifs. Malgré les appels répétés adressés aux responsables du RHDP, notamment à Touré Mamadou, membre du directoire du RHDP et leader du parti dans la région, aucune écoute ni attention n’ont été accordées à leurs demandes légitimes.
Face à cette situation, les membres de l’ancienne UDPCI envisagent d’animer une conférence de presse pour dénoncer le mépris dont ils se sentent l’objet et pour se faire entendre. Ils appellent à une écoute favorable et à une action rapide de la part des dirigeants du RHDP afin de résoudre ces problèmes d’intégration et de représentativité avant les élections de 2025.
“Cette situation hybride de notre appartenance au RHDP mérite d’être abordée très sérieusement. Vivement que le président du parti et le directoire du RHDP se penchent sur cette question qui n’est pas l’apanage des seuls militants de l’ex-UDPCI du Haut-Sassandra”, a souligné Batouo Domy, ancien adjoint au maire non retenu dans la liste du Conseil municipal de Daloa.