Après leur défaite au second tour des législatives, le Premier ministre Gabriel Attal, ayant remporté sa réélection en tant que député dans les Hauts-de-Seine, a soumis sa démission au président Emmanuel Macron ce lundi matin.
Cependant, le chef de l’État a demandé à Attal de demeurer en poste « pour la stabilité du pays », selon l’Élysée. Malgré sa démission annoncée à la suite de résultats ne permettant pas à sa formation politique d’obtenir une majorité, Attal a été convaincu de rester en fonction pour garantir la continuité et la stabilité gouvernementale.
Si Macron venait à accepter la démission d’Attal dans les semaines à venir, le Premier ministre deviendrait le deuxième chef de gouvernement le plus éphémère derrière Bernard Cazeneuve. La tradition voudrait qu’Emmanuel Macron désigne un nouveau Premier ministre parmi le principal groupe d’opposition, en l’occurrence le Nouveau Front populaire, tandis qu’Attal pourrait suivre l’exemple de son prédécesseur, Élisabeth Borne, en conservant son siège à l’Assemblée nationale.
Toutefois, la démission d’Attal ne serait pas immédiate, la Constitution ne fixant aucun délai à Macron pour former un nouveau gouvernement, et la période estivale ainsi que la tenue des Jeux olympiques pourraient retarder ce changement à la rentrée.