Fleur Aké M’bo Esther : qui est la jeune dame qui veut diriger “les femmes de Gbagbo” ?

Dans un communiqué publié sur les conditions à remplir pour être éligible à la présidence de la Ligue des femmes du PPA-CI, Fleur Aké N’gbo Esther a manifesté son ambition.

<< Je suis candidate à la présidence de la Ligue des femmes du PPA-CI>>, a-t-elle posté sur sa page Facebook, le lendemain du communiqué. Avant d’expliquer sa volonté de candidater.

<Ma candidature, exclusivement motivée par l’ardent désir de maintenir la flamme du dynamisme politique des femmes de notre mouvement allumé, se veut un pont entre l’ancienne et la nouvelle génération des femmes combattantes à côté et à la suite du président Laurent Gbagbo pour faire reculer dans notre pays les frontières de la dictature, du népotisme et de l’asservissement des valeureux travailleurs au rang desquels les femmes jouent un rôle prépondérant.>> A-t-elle indiqué dans un long texte encore disponible sur les réseaux sociaux. Avant de conclure : <<De ce qui précède, je m’engage, dans l’unité et le respect des principes et valeurs du parti, à participer à cette compétition dans un esprit de concorde et de discipline, sur la base de la vérité et de la transparence.>> Et de signer en signe de persistance << FLEUR AKÉ M’BO ESTHER Candidate déclarée à l’élection de la Présidente de la Ligue des femmes du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI).>>

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Mais qui est cette jeune femme, fine fleur de la politique ivoirienne ? Opéra News passe à la loupe cette ancienne élève du lycée Eyemon d’Agboville. Fleur Aké M’bo est d’ethnie Abbey de la région de l’Agnéby,-Tiassa, dont la ville d’Agboville est la capitale régionale.

Issue d’un peuple qui ne marchande pas sa indépendance, la petite fille Abbey a très tôt été mordue par la politique. Avril 2011 va créer en elle le déclic. Laurent Gbagbo est notamment son icône irréprochable, singulièrement à cause des injustices subies par l’ancien chef de l’État ivoirien. << Ce ne sont pas les gros investissements à coups de milliards d’Alassane Ouattara dans cette ville qui les détourneront de Gbagbo >>, considère-t-elle ses parents d’Agboville.

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La lycéenne, très assidue aux cours et consciente surtout du parcours qui l’attend, décroche le baccalauréat et quitte Agboville pour la grande ville d’Abidjan. Trois ans après elle obtient une licence en Marketing et gestion à l’Institut supérieur sainte Marie d’Abidjan. Ce qui lui ouvre les portes pour sa première expérience en entreprise en qualité de commerciale. Mais la politique reste son dada, et son assiduité dans les mouvements de jeunesse au sein de son parti la fait remarquer des pontes.

Ceux-ci n’hésitent pas à l’enrôler dans le saint Graal, le prestigieux Comité Central du Front populaire ivoirien (Fpi). Déjà ! En octobre 2018, Fleur Aké M’bo Esther y siège pour le compte de la fédération d’Agboville. Ce n’est pas un hasard si ses parents lui ont donné le sobriquet Hohonon. Ce qui signifie en langue Abbey, << celle qui gouverne ou la cheffe du village>>.

Un an plus tard son sobriquet continue d’agir, la petite ”Hohonon” devenue la grande Esther est nommée, Secrétaire nationale au sein de la Jeunesse de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (J-EDS). Ironie de l’histoire, c’est l’année où son icône Laurent Gbagbo gagne son procès à la chambre de première instance de la Cour pénale internationale (Cpi).

L’année d’après, précisément en juillet 2020, Fleur Aké M’bo Esther fait son entrée dans le cabinet de Dahi Nestor, le tout puissant Secrétaire national de la Jfpi pro-Gbagbo. Elle y occupe la fonction de Directrice adjointe de cabinet en charge du recrutement des femmes.

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Sous la bannière de la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), elle est plébiscitée candidate de l’opposition et affronte, aux élections législatives du 6 mars 2021, Adama Bictogo le candidat du pouvoir Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix) soutenu par le président Alassane Ouattara lui-même. La jeune opposante rate de justesse le coche, mais ce n’est que partie remise, puisqu’elle ne s’avoue pas vaincue.

Nommée par le président Laurent Gbagbo lui-même, Secrétaire nationale chargée de la Promotion du PPA-CI auprès des nouveaux majeurs, cette louve de la politique ivoirienne en veut encore et encore. Sa candidature à la présidence de la ligue des femmes du PPA-CI est l’illustration parfaite que Fleur Aké M’Bo n’a pas fini de surprendre. Et d’avancer.

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