Serey Dié Geoffrey a fait une sortie vidéo sur sa page Facebook pour essayer d’établir la parité entre Drogba Didier et Zokora Maestro. Pour le milieur défensif, c’est anormal que les ivoiriens montrent tant d’attachement à l’ex 11 de Chelsea au détriment de Zokora.
Selon ses propos, les élections à la FIF sont comme une élection présidentielle démocratique où le peuple est libre d’élire son candidat. Il ne comprend pas ces émotions qui se déchaînent sur la toile, et demande aux ivoiriens de mettre de l’eau dans leur verre. Il se montre parfois plus amer quand il dit ceci : « Si ce n’est pas à cause des réseaux sociaux, vous pouvez causer avec nous ? Vous pouvez parler à Zokora ? »
Après avoir écouté Serey Dié, je pense honnêtement qu’il a fait une sortie de route. D’abord, jamais une élection à la FIF n’a autant fait de remue ménage. Si les ivoiriens ont chargé cette affaire, comme on le dit en argot, c’est parce que cette fois, leur Didier Drogba chéri est candidat. C’est un rêve pour eux de le voir à la commande de son football, comme dans un film onirique. De plus, la parité ne peut pas s’établir entre Didier Drogba et le camp Zokora, tout simplement parce qu’ils n’ont pas le même aura.
L’ influence de Daïzoka est bien plus forte. Normal donc que le peuple, dans sa majorité, s’interroge sur les motivations de ses adversaires, lui qui croit qu’à cause de l’étoile que représente Drogba, on devrait lui déployer le tapis rouge sans faire d’histoire.
L’ influence d’une célébrité comme Drogba est telle qu’au Libéria, Georges Weah, un autre athlète de son accabit et adulé par le peuple, a remporté les élections présidentielles ! Les citoyens libériens s’étaient montrés aussi très émotifs. C’est légitime.
Serey Dié ne peut pas empêcher les ivoiriens d’être dans cette émotion légitime, lui dont la première participation à une coupe du monde s’est soldée par des pleurs. D’aucuns disaient qu’il a pleuré lors de l’hymme national parce qu’il venait de perdre son père. Ce n’était pas cela la raison. Dans une interview accordée à L’ Équipe en 2014, Serey Dié répondait à la question du journaliste en disant : « J’ai pleuré parce que je n’arrivais pas à croire que j’étais sur la même pelouse que Drogba…
En effet, le chéri de Josey Diplôme est vraiment venu de loin, lui qui a connu d’énormes difficultés avant de signer un premier bon contrat très tardivement, à l’âge de 24 ans. S’il a pleuré pour Drogba, ce n’est donc pas lui qui doit donner la leçon aux ivoiriens en les interdisant de se montrer trop émotifs, partisans, pour une personne pour qui lui même a coulé des larmes.
Logiquement, il devrait être le premier à comprendre les sentiments de ses concitoyens.