‘’La Côte d’Ivoire n’est pas un pays pauvre très endetté ( PPTE) et elle n’a pas un problème de dette’’, a soutenu Adama Coulibaly, le ministre ivoirien des Finances et du Budget face à la commission des affaires économiques et financières du Sénat ce mardi 14 mai 2024, lors de l’examen du projet de loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique.
‘’ Je voudrais dire très clairement qu’il y a eu une mauvaise interprétation du texte qui a été adopté par le Conseil des ministres la semaine dernière (ndlr : le mercredi 8 mai 2024). A savoir la Facilité africaine de soutien juridique. Cette Facilité a été créée depuis bien longtemps, depuis 1998 et la Côte d’Ivoire avait déjà adhéré à cette facilité. Ce qui a été fait récemment c’est la ratification de cela… Voilà ce que je voudrais dire, la Côte d’Ivoire n’est pas un pays pauvre très endettée. Je ne sais pas pourquoi il y a. ces discussions mais en réalité la Côte d’Ivoire n’a pas un problème de dette’’, a dit M. Coulibaly.
‘’ Nous ne sommes pas un pays pauvre parce que nous sommes un pays à revenu intermédiaire. Et cela vous pouvez le voir, vous pouvez le constater dans tous les rapports qui existent. Nous ne sommes pas non plus un pays très endetté parce que nous avons un risque d’endettement modéré. Et cela est visible dans tous les Rapports qui existent. La dernière mission du Fonds Monétaire International (FMI), assortie d’un communiqué a montré très clairement que notre risque d’endettement est modéré. Donc tous ces débats qui ont lieu, à mon avis ne devraient pas avoir lieu’’, a estimé le ministre ivoirien des finances et du budget.
Selon lui, la Côte d’Ivoire a adhéré à la facilité africaine de soutien juridique pour deux principales raisons. La première raison, a-t-il expliqué, c’est de pouvoir participer aux instances de gouvernance du Fonds de cette Facilité.
Quant à la deuxième, c’est de faire en sorte que le pays puisse bénéficier plus facilement des services de cette Facilité et développer les nouveaux secteurs pour lesquels le pays a besoin d’une expertise juridique très claire.
‘’ Ce qui s’est passé c’est que la Banque Mondiale a mis à jour son rapport sur les pays pauvres très endettés. Quand ils ont mis à jour le Rapport, ils ont ajouté le dernier pays qui a adhéré à l’initiative PPTE, c’est la Somalie. Et donc le Rapport a été révisé pour ajouter la Somalie. Et en même temps, ils ont repris la liste des pays qui ont bénéficié de l’initiative PPTE. La Côte d’Ivoire, depuis 2012 n’est plus dans ces questions et donc on l’a mentionné simplement comme un pays ayant bénéficié de l’initiative PPTE. Ça ne veut pas dire que nous sommes aujourd’hui PPTE’’, a tranché le ministre des finances et du budget devant les sénateurs à Yamoussoukro.
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