À New York, ce 26 janvier 2024, l’ancien président américain Donald Trump a fait face à un verdict de condamnation dans une affaire de diffamation, ébranlant son statut de figure dominante dans les primaires républicaines et son positionnement en vue des élections présidentielles de novembre face à Joe Biden.
Trump, qui a quitté le tribunal fédéral de Manhattan peu après l’annonce, a été sommé de payer une somme colossale de 83,3 millions de dollars à Elizabeth Jean Carroll, auteure l’accusant de diffamation sur un fond d’allégations de viol remontant aux années 1990.
Le procès, qui a démarré le 16 janvier dans une atmosphère tendue, a mis en lumière les tensions politiques et sociales sous-jacentes, avec Trump accusant à nouveau l’administration Biden de mener une « chasse aux sorcières » à son encontre et contre le Parti républicain. L’issue du procès reflète non seulement les enjeux juridiques mais aussi les clivages politiques profonds aux États-Unis.
La somme allouée à Carroll par le tribunal inclut 65 millions de dollars de dommages et intérêts punitifs, soulignant la gravité des actes reprochés à Trump. Le jury populaire a spécifiquement reconnu une intention de « nuire » de la part de l’ex-président, âgé de 77 ans, dans ses propos diffamatoires envers Carroll, qui demandait initialement au moins 10 millions de dollars pour préjudice moral et professionnel.
LIRE AUSSI : Iran : Neuf ressortissants étrangers tués dans le sud-est du pays
Elizabeth Jean Carroll, ancienne chroniqueuse pour l’édition américaine du magazine Elle, a porté des accusations graves contre Trump, affirmant qu’il l’avait vi0lée en 1996 dans une cabine d’essayage d’un grand magasin de New York. Suite à une autre plainte au civil pour viol et diffamation en 2022, Trump avait déjà été jugé responsable d’agression sexuelle et de propos diffamatoires, avec une condamnation à verser cinq millions de dollars de réparation.