L’annonce récente de la France concernant sa participation dans la sécurité maritime de la mer Rouge soulève des questions intrigantes sur le plan international.
Alors que les États-Unis lancent l’opération « Gardien de la prospérité » sous la Combined Task Force 153 pour contrer les menaces dans cette zone stratégique, la France a choisi une approche différente. Cette décision s’inscrit dans un contexte complexe, où les tensions montent suite aux attaques des rebelles Houthis, soutenues, selon les États-Unis, par l’Iran, contre le trafic maritime.
La France, nommément citée par le Pentagone parmi les dix pays participant à l’opération américaine, a surpris en déclarant que ses forces navales ne se placeront pas sous le commandement américain. Cette décision est symbolisée par la frégate multimissions Languedoc, qui restera sous commandement national, selon un communiqué du ministère des Armées français. Cette annonce témoigne de la volonté de la France de maintenir une certaine autonomie dans ses engagements militaires.
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En parallèle, l’Italie a également annoncé une démarche similaire, en envoyant la FREMM Virginio Fasan pour protéger ses intérêts nationaux, relevant ainsi de l’opération « Mediterraneo Sicuro » et non de celle initiée par les États-Unis. Cette décision italienne, tout comme la position française, marque une divergence dans les stratégies européennes vis-à-vis de la sécurité maritime en mer Rouge.
La situation est d’autant plus complexe que l’Espagne a refusé de participer à l’opération, privilégiant les opérations dirigées par l’OTAN ou l’Union européenne. Ces choix soulignent les différentes approches des pays européens en matière de défense et de sécurité, et mettent en lumière les difficultés de coordination face à des enjeux internationaux majeurs.
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L’opération « Gardien de la prospérité », menée par les États-Unis, intervient dans un contexte de tensions accrues en mer Rouge, où transitent plus de 20 000 navires commerciaux par an. Cette opération vise à sécuriser cette zone stratégique, en réponse aux attaques attribuées aux rebelles Houthis, avec le soutien présumé de l’Iran. Cependant, les règles d’engagement de cette opération demeurent floues, et le nombre exact de contributeurs et les modalités de leur engagement restent incertains.