Alcide Djedje, a accordé à nos confrères du futur une interview publiée lundi 17 avril à propos de la crise post-électorale de 2010-2011.
Dans l’interview, il a indiqué le rôle joué par l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire. Simone Gbagbo, également leader du parti Mouvement Génération Capable (MGC, opposition).
Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, Simone Gbagbo était persuadé qu’elle sortirait victorieuse.
« Il faut dire que les ambitions de Simone Gbagbo n’étaient pas les nôtres. Elle était persuadée qu’elle sortirait victorieuse de cette confrontation face à Ouattara. Alors que nous, en tant que diplomate, pensions que, lorsque les Nations Unies ont prises la résolution 1975, nous ne pouvions plus rien faire », déclare-t-il.
Il a par la suite ajouté qu’était « plus réaliste de savoir qu’une petite armée comme celle de la Côte d’Ivoire ne pouvait pas résister face aux autres membres du conseil qui étaient d’accord pour que le Président Alassane Ouattara soit installé au pouvoir », poursuit Alcide Djédjé tout en Ajoutant :
« Pour ce qui est de la posture radicale de Simone Gbagbo, il faudra peut-être l’interroger elle-même pour en savoir plus sur ce qui s’est passé à un moment donné dans son ESPRIT. Sinon il n’était pas raisonnable de vouloir coûte que coûte continuer.”
Par ailleurs, M. Djédjé a aussi indiqué qu’il est sorti de la maison avec beaucoup de frustration.
« J’ai été prié de quitter la résidence par la Première dame, Simone Gbagbo. Elle a estimé qu’il ne fallait plus que je continue de travailler sur ce dossier. Je suis parti, mais je suis revenu à la demande du Président Laurent Gbagbo via le ministre Désiré, au moins à trois reprises, entre le 5 et le 11 avril 2011 », fait-il savoir.
« Je revenais ponctuellement quand le président voulait mon avis sur tel ou tel dossier. Les derniers jours ont été des moments tristes.
J’avais déjà quitté la Résidence et je me souviens encore comme si c’était hier de ce coup de fil de l’actuel président du Sénat, Ahoussou Jeannot, avec qui j’étais en contact. Quand on est un acteur principal, mais désavoué, on se trouve dans une situation d’impuissance », explique-t-il.