Elections locales 2023 : Depuis Bloléquin, Damana Pickass parle à Anne Ouloto

Damana Adia Pickass, secrétaire général du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a animé deux meetings dans la région du Cavally, à l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Répondant à l’invitation de la coordination régionale adjointe en charge du département de Blolequin qui a opportunément organisé ces deux meetings, l’un à Bloléquin commune et l’autre à Diboké, Damana Pickass a profité de son séjour dans cette partie de l’Ouest ivoirien pour s’entretenir le dimanche 12 mars 2023 avec les militants du Parti de Gbagbo de ces deux localités.

Avant l’intervention de l’émissaire de Gbagbo, il est revenu à Laurent Kehi, coordonnateur adjoint du PPA-CI du département de Bloléquin, de donner le ton de cette rencontre.

Il a promis au secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass que pour les prochaines élections locales dans le Cavally, le Parti de Gbagbo va rafler tous les postes électifs.

« Camarade Secrétaire Général, nous promettons de donner au président Laurent Gbagbo et au PPA-CI le conseil régional et toutes les mairies de la région du Cavally. Aucun poste électif ne sera cédé au Rhdp dans notre région ici. Nous attendons impatiemment les élections locales pour leur montrer que le Cavally a un propriétaire. Et ce propriétaire, c’est le président Laurent Gbagbo », a-t-il assuré.

Quant à Damana Pickass, l’orateur principal, il a rappelé que le Parti de Gbagbo n’est pas une formation politique qui a une culture de la violence.

« Le PPA-CI n’est pas un parti violent. Nous avons souverainement et en toute conscience, opté pour la transition pacifique à la démocratie. En d’autres termes, notre président, notre chef a inspiré et fondé un parti d’obédience socialiste, panafricaniste, souverainiste, qui a décidé de prendre le pouvoir par la voie des élections. Nous l’avons déjà réussi en 2000, face à un régime militaire. Nous le rééditerons en 2025. Nous nous préparons à cette victoire, c’est pourquoi nous parcourons tous les hameaux du pays pour appeler les Ivoiriens au rassemblement autour du président Laurent Gbagbo afin de réussir ce pari qui va faire beaucoup de bien à notre pays. », a-t-il planté le décor d’entrée de jeu.

Ensuite, le secrétaire général du PPA-CI a dénoncé les pratiques du Parti au pouvoir qui tendent à museler les opposants.

« Dans notre pays, le pouvoir veut criminaliser la prise de parole, car il est allergique à la critique par la parole. Si parler, critiquer, dénoncer les tares du parti au pouvoir est un crime, c’est que oui, nous sommes des criminels. Cela signifie tout simplement que notre parole fait mouche. Nous continuerons donc de parler, parce que la parole est thérapeutique, effectivement la parole ça marche. Nous guérirons la Côte d’Ivoire par la parole. C’est notre rôle en tant que parti d’opposition de critiquer, de dénoncer et par la même occasion de nous positionner comme une alternative crédible et incontournable au parti au pouvoir. C’est le libre jeu de la démocratie, de la liberté d’expression. Nous utilisons cette liberté dans le strict respect des lois de la République. », a-t-il dénoncé.

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Réaffirmant que son Parti politique n’est pas un parti violent, celui qui a été inculpé par la justice ivoirienne le 24 février 2023 dans l’affaire de l’attaque du camp commando d’Andokoi, a laissé entendre que des responsables du PPA-CI et les militants font l’objet d’une persécution de la part du Gouvernement.

« Je n’accepte pas qu’on traite le PPA-CI de la sorte. Arrêtez de nous faire passer pour ce que vous êtes. Assumez votre nature et laissez le PPA-CI en paix. Nous sommes un parti de gouvernement, nous avons déjà dirigé ce pays. Pendant que nous étions au pouvoir, tout le monde respirait dans ce pays, tout le monde parlait dans ce pays et les prisons étaient vides des hommes politiques. Alors, nous ne sommes pas ce que vous êtes. C’est pourquoi nous ne comprenons pas pourquoi on veut nous faire taire. Je m’explique mal que dans un système de multipartisme, l’on veuille museler l’opposition significative, le PPA-CI et le PDCI notamment, pour la réduire au silence. Le régime nous persécute, nous harcèle. Le régime nous menace. Un véritable acharnement à n’en point finir. Nous passons beaucoup plus de temps à répondre aux convocations des juges ou de la police qu’à être sur le terrain pour mobiliser nos militants et les Ivoiriens. 26 de nos camarades ont été récemment condamnés, on ne sait pas pour quel motif, à 2 ans d’emprisonnement ferme. Tout ceci n’est pas normal et est attentatoire à l’esprit de la paix et de la réconciliation nationale. », a martelé Pickass.

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Enfin, le secrétaire général du PPA-CI a adressé un message à la Ministre Désirée Anne Ouloto, présidente du Conseil régional du Cavally. Il a promis que le PPA-CI va lui arracher le siège du Conseil régional en octobre 2023, lors des élections locales.

« Avant 2025, il y aura des matchs d’entraînement au plan local. Préparez-vous et mobilisez-vous. Le Guémon et le Cavally appartiennent au PPA-CI. Nous sommes de retour dans la compétition électorale de façon active. Nous n’étions pas là pendant 10 ans, d’autres personnes se sont assises sur nos sièges. Maintenant que nous sommes de retour, les véritables propriétaires doivent reprendre leur siège. Allez donc dire à la ministre Anne Ouloto, que ce n’est pas palabres, mais les mois qui restent, c’est-à-dire les 6 mois à venir, qu’elle commence à faire ses bagages, qu’elle range bien ses affaires, car son heure de départ a sonné. Le PPA-CI va reprendre son siège. Il en sera ainsi dans tout le Cavally et le Guémon pour les régionales et les municipales. », a déclaré Damana Pickass.

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