Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février 2022, un immeuble R+7 s’est écroulé, à Treichville, en Côte d’Ivoire, faisant 5 morts.
Les éléments du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) ont été appelés, sur le lieu d’un accident, survenu dans la commune de Treichville, en Côte d’Ivoire. Le drame s’est produit aux encablures du Palais de la culture, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février derniers.
Face à ce drame effroyable, dont les causes sont, souvent, liées à du personnel peu qualifié et du matériel de construction de piètre qualité, la presse s’est intéressée au dossier. C’est ainsi qu’un résident, du nom de Sanogo Younoussou, s’est confié au média local, VibeRadio, via de terribles révélations.
Le sieur Sanogo Younoussou commence son témoignage, en ces termes : “Cela fait pratiquement 2 ans que cet immeuble est en chantier. Quand l’immeuble était au niveau de R+4, des agents sont venus mentionner : ‘AD’ (A Démolir). C’était bien indiqué sur les murs de l’immeuble. Mais le propriétaire, lui, s’entêtait à poursuivre les travaux jusqu’à atteindre le niveau R+7. Et, plus, il évoluait dans les travaux, cela entraînait des fissures un peu partout sur l’immeuble où nous logeons, et qui était adossé à celui qui s’est effondré”.
« Nous avons interpellé le propriétaire à maintes fois »
Le propriétaire de l’immeuble, à en croire la source, avait été alerté. “Quand, on a constaté les nombreuses fissures, on a alerté le propriétaire de l’immeuble. Lorsque nous avons signalé à maintes reprises les cas de fissures au propriétaire de l’immeuble en construction, il nous a laissé entendre que c’est parce que notre immeuble est vieillissant qu’il se fissure. Nous avons même interpellé les services de la Mairie, nous n’avons pas eu de suite. Mon épouse et moi, on a décidé de trouver une habitation ailleurs sans succès ”, a-t-il fait savoir.
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« (…) a fait venir des barres de fer pour soutenir le bâtiment »
Et, de conclure, Sanogo Younoussou fait cette autre confidence : “Et la nuit du samedi, vers 19 h, l’immeuble en construction a commencé à balancer. Pris de panique, les ouvriers qui buvaient leur thé ce soir-là sur le chantier, ont alerté le propriétaire. Quand ce dernier est arrivé sur les lieux vers 20 h, il a fait venir des barres de fer pour soutenir la fondation qui craquait. Il était encore là, quand l’immeuble continuait de balancer et jusqu’à 23 h la nuit du samedi, il a quitté les lieux faisant savoir à ces manœuvres qu’il reviendrait le lundi pour pallier à ça”. Et malheureusement, autour de 1 h du matin, le bâtiment s’est écroulé sur deux cours communes faisant de nombreuses victimes et des morts coincés dans les décombres qu’on a retirés avec l’aide des Sapeurs Pompiers Militaires ».