L’ex-député maire de Man Tia André est depuis Avril 2021 à la tête de l’Alliance pour la démocratie et le renouveau en Côte d’Ivoire (ADRCI).
On peut faire les ponts, les routes c’est bien. Mais tant qu’il n’y a pas de paix, de dialogue sociale, ce ne sera pas possible. Parce que ce sont les hommes qui font les ponts, les routes et s’ils ne se parlent pas, qu’est ce qu’on fait? Il faut la cohésion sociale et pour ça, il faut qu’on se parle entre nous. Un dialogue de cette nature, c’est pour que les hommes se parlent.
Ce que nous demandons est que ce dialogue soit élargi. Pas à tous les Ivoiriens mais à un grand nombre…on a vu qu’il y a 21 structures qui ont été invitées. Mais elles ne représentent pas tous les Ivoiriens. Il faut qu’on aille un peu plus loin pour ouvrir ce dialogue politique au maximum pour que les Ivoiriens s’expriment. On y gagne. J’ai écouté ce matin que d’autres se sentent exclus. Mais les résultats vont donner quoi? Ils ne vont pas sentir concernés et on va tourner en rond.
On encourage le dialogue politique mais on encourage que l’État aille plus loin. Qu’on mette des mécanismes en place pour que chacun se sente concerné. Et ceux qui sont aussi à l’extérieur comme les Blé Goudé, les Soro, c’est le temps de les faire rentrer. Et on est arrivé à un moment où la Côte d’Ivoire doit être en paix et réconcilier. C’est avec tout ce monde qu’on peut être réconcilié.
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La récente sortie de notre procureur de la République, si on veut parler purement droit, il a raison, monsieur Adou Richard de donner les conclusions d’une étude qu’il a lui-même diligentée. C’est la période qui nous fatigue un peu, à l’ADRCI. Parce qu’à peine on relance un dialogue national et à peine on revient avec les conclusions d’une affaire contre laquelle on veut lutter. Les Ivoiriens n’arrivent pas à comprendre.