Dette et logements sociaux en Côte d’Ivoire : la grande déception des Ivoiriens

La situation politique en Côte d’Ivoire est marquée par des contradictions flagrantes. Entre les promesses faites par le Président Alassane Ouattara lorsqu’il était dans l’opposition et sa gestion actuelle du pays, les ivoiriens sont loin du compte.

La première contradiction qui vient à l’esprit est la question de la dette du pays, qui a explosé sous la gouvernance de M. Alassane Ouattara. Elle est passée de 6 000 milliards à plus de 25 000 milliards FCFA, et pourtant les collaborateurs d’Alassane Ouattara tentent de justifier ce surendettement en inventant des théories de dette utile.

Les problèmes récurrents d’inondations à chaque période de pluie, qui faisaient dire à l’opposant Ouattara que la Côte d’Ivoire n’était pas gouvernée sous Laurent Gbagbo, persistent aujourd’hui encore.

La promesse de construction de 60 000 logements sociaux avant 2016 est restée lettre morte. Des milliers d’Ivoiriens demeurent sans abris et sont contraints de vivre dans des logements aux coûts exorbitants. Les déguerpis du plan Bacongo se sont, pour certains, retrouvés sous des ponts de la capitale avec femmes et enfants.

La réponse du gouvernement, par le biais du ministre Amadou Coulibaly, consiste à minimiser l’importance des chiffres de cet indice en mettant en avant une prétendue amélioration du niveau de vie des Ivoiriens. Ce raisonnement simpliste, invérifiable, est critiqué pour sa déconnexion avec les problèmes concrets rencontrés par la population.

De plus, la réaction du camp au pouvoir, face aux critiques, se manifeste souvent par des attaques personnelles, comme la remise en question de la connaissance de la Côte d’Ivoire par Tidjane Thiam, ce qui témoigne d’un manque d’arguments solides. Alassane OuattaraAlassana Ouattara, au contraire de Tidjane Thiam qui a fait le lycée classique à Abidjan, était un ovni pour beaucoup d’Ivoiriens lorsqu’il venait occuper la fonction de Premier ministre de Côte d’Ivoire. Travailler avec une telle personnalité et parler de Tidjane Thiam en ces termes va au-delà du déplacé.

Que dire des assistants du Président Alassane Ouattara qui lui font faire des erreurs incroyables lors de ses adresses à la nation. Le chef de l’État a dit aux ivoiriens en 2022 que plus de 75% d’entre eux étaient à moins de 5 km d’un centre de santé. Le même Ouattara affirme en 2023 que 72% des Ivoiriens résident à moins de 5 km d’un centre de soins, comme si 3% de centres de santé avaient été fermés en l’espace d’une année ou que la Côte d’Ivoire avait enregistré un surpeuplement inhabituel en 12 mois.

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