Depuis Mama, Laurent Gbagbo fait le procès du régime RHDP: Des confidences

Le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo aux lendemains de sa visite dans la l’ouest montagneux a reçu dans son village à Mama. 

Devant ses visiteurs, l’ex Président Laurent Gbagbo a tenu un discours très dense qui continue de défrayer l’actualité politique nationale, discours essentiellement porté sur la gouvernance actuelle du pouvoir. Dans un style qui lui est propre, Laurent Gbagbo a fustigé ce qu’il considère comme un train de vie fort dispendieux de l’Etat avec à la clé, l’envolée de la dette publique. Il n’a pas manqué d’établir un parallèle avec le ‘’budget sécurisé’’ mis en place par son ex collaborateur Bohoun Bouabré dans un contexte de scission du pays du fait de la rébellion. « Nous avons tenu le pays là où d’autres, avec des milliards, ne peuvent pas le tenir. Nous avons inventé la notion de ‘’budget sécurisé’’ avec Bohoun Bouabré, fils du Haut-Sassandra, qui hélas nous a quittés. Nous avons inventé cette notion pour être indépendant ».

Toujours très critique sur le train de vie de l’Etat, Laurent Gbagbo juge inopportun l’augmentation de la flotte des aéronefs présidentiels. « Moi je suis venu, j’ai trouvé trois avions. Houphouët-Boigny avait laissé 3 avions. Mais je n’ai pas acheté d’autres. 3 avions, ça suffit pour qu’un Chef d’Etat se déplace. Mais si tu viens, que tu achètes 05 avions, ce sont des dépenses trop grandes et inutiles » dénonce Laurent Gbagbo.

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Alors que les autorités actuelles rassurent que le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire est soutenable l’ex-Président s’en inquiète plutôt. Invité le 11 février 2022 de l’émission ‘’ça fait l’actualité’’ de RTII 1, le ministre de l’économie et des finances, Adama Coulibaly, indiquait que la dette de la Côte d’Ivoire à cette date, s’élevait à 19 800 milliards de FCFA et pourrait plafonner par un jeu de projection à 20.900 milliards en 2022 soit 50% du produit intérieur brut, là où la norme communautaire de l’UEMOA permet d’aller jusqu’à 70% du produit intérieur brut. Ce qui sous-entend que la Côte d’Ivoire a encore une marge pour s’endetter.

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