Le retour de Laurent Gbagbo sur la scène politique ivoirienne a suscité de vifs débats et controverses ces derniers mois.
Le débat devait être éclairci lors d’une émission télévisée sur la chaîne NCI, mais la présence de Me Habiba Touré, avocate renommée et cheffe de cabinet de Laurent Gbagbo, a été annulée à la dernière minute.
« On aurait tellement aimé avoir un avocat ou la cheffe de cabinet de l’ancien président Laurent Gbagbo pour aborder cette question. Je tiens à préciser à nos téléspectateurs que nous avons essayé de les avoir, mais malheureusement l’invitation a été déclinée à la dernière minute », a regretté Ali Diarrassouba, le journaliste présentateur de l’émission.
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Sur Life TV, la semaine dernière, Me Habiba Touré avait survolé le débat, accusant le président de la Commission électorale indépendante d’avoir violé les règles de procédure en radiant l’ex-chef d’État de la liste électorale provisoire sans attendre l’ouverture du contentieux électoral.
« Ce qu’on lui reproche, c’est de ne pas avoir respecté la procédure. Il aurait dû accepter le président Gbagbo sur la liste provisoire et, au moment du contentieux, si des éléments suffisants sont présentés quant à sa radiation, on l’aurait compris. Mais il prend sur lui de le radier en violant les droits élémentaires du citoyen qu’il est », a déploré Me Habiba Touré, estimant qu’en le faisant, le président de la CEI discrédite totalement l’institution qu’il incarne « car il n’est plus impartial, mais partisan ».
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Les partisans de Gbagbo, faut-il le rappeler, affirment que la radiation de Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire est une manœuvre politique du gouvernement ivoirien visant à l’empêcher de se présenter et de participer activement au processus démocratique.
Cependant, les autorités justifient cette décision en se référant à des questions légales et aux problèmes liés à la condamnation antérieure de l’ancien président, pour l’affaire dite du braquage de la BCEAO.