Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie sont au plus bas. Si les rapports entre les deux pays se sont assez complexes depuis des décennies en raison du passé colonial, leurs liens se sont particulièrement exacerbés depuis juillet 2024.
Face à la détérioration de leurs relations, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune n’est pas fermé à une réconciliation entre Paris et Alger, mais impose des conditions et met Paris en garde contre une rupture qui deviendrait irrémédiable.
Le dimanche 02 février 2025, le chef d’État algérien a accordé un entretien au journal L’Opinion au cours duquel il a dénoncé un « climat délétère » avec la France.
« Nous perdons du temps avec le président Macron », a lancé le président Abdelmadjid Tebboune qui a déploré une rupture totale du dialogue politique entre les deux pays.
« Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu », a fait savoir le dirigeant algérien.
Pour le chef d’État de ce pays maghrébin, il est important qu’Alger et Paris reprennent le dialogue afin de trouver des solutions visant à mettre fin aux tensions diplomatiques entre les deux pays.
Abdelmadjid Tebboune a assuré vouloir éviter une « séparation qui deviendrait irréparable ».
Cependant, pour le chef d’État de l’Algérie, le dialogue ne pourra reprendre que si le président français Emmanuel Macron en exprime clairement le souhait.
« Que le président français, les intellectuels, les partisans de la relation puissent faire entendre leurs voix », a-t-il déclaré.
« Ce n’est pas à moi de les faire. Pour moi, la République française, c’est d’abord son président », a ajouté le dirigeant algérien sans donner plus de précisions.
Pour rappel, les relations bilatérales entre Paris et Alger se sont considérablement dégradées en juillet 2024 après que la France a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire revendiqué par des indépendantistes soutenus par l’Algérie.
