Robert Bourgi, avocat français a affirmé dans un ouvrage que la présidentielle de 2010 n’a pas été remportée par le régime actuel. En réaction aux propos de Robert Bourgi, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a déploré l’attitude de certains intellectuels qui font encore le débat de l’élection 2010.
« Je m’étonne qu’il y ait encore des intellectuels qui soient à ce stade du débat, à un moment où tous les Ivoiriens appellent le Président Ouattara à se présenter pour les prochaines élections. Je ne ferai donc pas de commentaire. Il y avait un processus de certification. Je suis fort surpris qu’il y ait des Ivoiriens émotifs qui se laissent aller aux commentaires d’un individu qui, je le rappelle, n’a aucun pouvoir. Ce processus a été certifié, la CEI a donné des résultats, le Conseil constitutionnel s’est prononcé, puis s’est dédit sur les résultats qu’il avait annoncés. Le groupe d’experts s’est aussi prononcé. Enfin, avec tout cela, un individu qui écrit un livre parce que c’est important de le dire et qui fait des interviews dans le cadre de la promotion de son livre, veut dire autre chose, et cela fait débat. Nous souhaitons que ce livre soit un best-seller. Ce serait bien pour Monsieur Bourgi. Pour le reste, je lui rappellerai simplement qu’Internet a une mémoire immense, et je le laisse à ses propres contradictions, car nous sommes contemporains », s’est justifié, le ministre de la Communication.
A la question de savoir s’il avait des informations sur son compatriote, le journaliste interpellé au Niger, le ministre de la Communication a été clair et a révélé au passage que le confrère a été inculpé.
«Nous avons été heureux d’apprendre enfin, qu’il a été officiellement inculpé et de savoir ce qui lui est reproché. À partir du moment où ce processus est entré dans une phase judiciaire, nous sommes sereins quant à la sécurité de notre compatriote. N’oublions pas que nous sortons d’une situation où personne ne savait où il se trouvait et que même les démarches officielles que nous avions entreprises avec notre consul n’avaient pas donné de réponse satisfaisante. Nous sommes donc heureux de savoir aujourd’hui où il est et ce qui lui est reproché. Nous allons continuer à suivre ce processus en souhaitant que justice soit faite et que la vérité éclate », a-t-il mentionné.
«Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’intervention du ministre de la Défense du Burkina, qui nous a dit clairement que notre compatriote aurait contribué à héberger quelqu’un qui serait allé préparer un coup d’État. C’est un peu alambiqué, mais toujours est-il qu’il serait lié à cette présumée tentative de coup d’État. Il y a certainement un lien entre le Niger et le Burkina. C’est vrai qu’ils ont créé une association. Je peux donc comprendre que le Niger soit solidaire du Burkina. Mais ce que nous savons, c’est qu’il était au Niger, c’est là-bas qu’il a été arrêté. Il apparaît donc dans une déclaration faite par le ministre burkinabè qui l’incrimine dans la tentative de renversement de ce régime militaire au Burkina. Pour nous, c’est clair qu’en établissant des liens entre les pays de la CEDEAO, le Niger a dû, à la demande du Burkina, arrêter notre compatriote. Mais pour nous, c’est une bonne nouvelle, car jusqu’à présent, les autorités nigériennes disaient ne pas savoir où il se trouvait. Maintenant qu’il apparaît dans une déclaration officielle, nous nous en réjouissons. Nous savons officiellement qu’il a été arrêté, et nous attendons la suite des événements. Mais je peux vous assurer que notre consul suit ce dossier », a poursuivi, M. Coulibaly.
L’information a circulé sur les réseaux sociaux et elle émane d’un confrère. Selon cette information, il y aurait à Bobo-Dioulasso un groupe armé d’ex-démobilisés ivoiriens qui y seraient en train de s’entraîner. A la question de savoir si cette information est avérée, le porte-parole du gouvernement a assuré que le territoire ivoirien est protégé et il n’en est rien. « Un État se gère avec responsabilité. Il n’y a aucun intérêt à diffuser des informations qui pourraient, comme je le disais tout à l’heure, créer des troubles entre les populations de nos pays. Ce que je peux vous assurer, c’est que la responsabilité du gouvernement est de protéger le périmètre de la Côte d’Ivoire, de protéger le territoire national, et ce territoire est protégé. Je peux vous en donner l’assurance. Pour le reste, en attendant que ce confrère apporte davantage de preuves, nous ne sommes pas informés de cela. En tout cas, pas au niveau du Conseil des ministres », a-t-il soutenu.