Crise de 2010 en Côte d’Ivoire : la CPI fait une importante précision

Il y a quelques semaines, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé la fermeture de son bureau en Côte d’Ivoire. Une mesure diversement appréciée par les acteurs, notamment les défenseurs des droits humains qui craignent un abandon de l’enquête en cours sur la crise post-électorale 2010-2011.

La CPI envisage de fermer son bureau à Abidjan, mais cela ne veut pas dire qu’elle va abandonner l’enquête en cours sur la crise post-électorale de 2010. « Nous maintenons notre cap, qui est l’enquête sur les autres factions », a confié le procureur adjoint de la Cour pénale internationale (CPI), Mandiaye Niang. Il a affirmé que les enquêtes sur les crimes liés aux violences post-électorales (décembre 2010 et avril 2011) en Côte d’Ivoire sont toujours en cours.

L’enquête en cours concerne surtout la deuxième partie impliquée dans le conflit, le camp de Laurent Gbagbo ayant déjà été situé sur son sort. Dans le second camp, Guillaume Soro est le plus visé, soutien de taille d’Alassane Ouattara pendant la crise. Il était chef de rébellion avant de devenir Premier ministre et président de l’Assemblée nationale sous Alassane Ouattara.

Le magistrat Mandiaye Niang a expliqué que la CPI a généralement besoin de coopérer avec les Etats pour mener à bout ses enquêtes. Elle est visiblement limitée dans ses actions et il faut un relai local dans le pays concerné pour lever certains obstacles. Il a rappelé que dans le cadre des enquêtes liées à l’implication de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé dans les crimes commis lors de la crise, les autorités ivoiriennes avaient « beaucoup aidé la CPI ».

Quitter la version mobile