Le général Abdourahamane Tchiani a sévèrement taclé le président Patrice Talon. Dans une interview exclusive, le chef de la junte nigérienne, a accusé le président béninois de vouloir un troisième mandat.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) s’est exprimé sur l’évolution de la crise au Niger. Il a abordé les sanctions prises par la CEDEAO, notamment la fermeture des frontières par des pays voisins comme le Bénin. Selon le général Tchiani, les présidents du Nigeria, du Bénin et de la Côte d’Ivoire voudraient prendre la crise nigérienne pour assouvir leur dessein personnel.
Il a déclaré que le président de la République du Bénin, Patrice Talon serait en quête d’un troisième mandat, c’est pourquoi il œuvre pour la mise en application des sanctions de la CEDEAO afin d’être en odeur de sainteté avec certaines puissances.
Cette déclaration sans gant du général Tchiani s’apparente comme une attaque ouverte dirigée à l’encontre du président Patrice Talon, qui pourtant œuvre pour la résolution de la crise.
Tchiani accuse Patrice Talon de vouloir s’offrir un troisième mandat à la tête du Bénin. Et pourtant, cette question n’est plus d’actualité au Bénin. « La question de 3è mandat est derrière nous. Nous avons tourné cette page », a déclaré Patrice Talon lors d’une conférence de presse jeudi dernier.
Au-delà de cette déclaration du président béninois, le Bénin dispose aujourd’hui d’une Constitution qui verrouille fondamentalement le nombre de mandat fixé à deux. Cette Constitution est toujours d’actualité, et à deux ans de la fin de son mandat, Patrice Talon en songe même pas à la réviser. Il l’a encore martelé jeudi dernier.
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Toujours dans sa récente sortie médiatique, Patrice Talon a montré une posture contraire à celle du général Abdourahamane Tchiani qui visiblement a des dents contre le dirigeant béninois. Aujourd’hui, Patrice Talon œuvre pour la levée des sanctions de la CEDEAO. Il souhaite vivement l’ouverture des frontières entre les différents pays afin de soulager les peuples qui paient innocemment le prix fort du coup d’Etat perpétré le 26 juillet 2023.
Visiblement, les putschistes nigériens ne sont pas prêts à saisir la main tendue du président Patrice Talon.