Création d’une monnaie commune : Traoré, Goïta et Tchiani persistent malgré les défis juridiques et politiques

Dans un paysage politique et économique en mutation, les nations du Sahel, telles que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, persistent dans leur aspiration à établir une monnaie commune, malgré les défis juridiques et politiques qui se dressent devant elles.

Depuis leur annonce de retrait de la Communauté économique des États de l’ Afrique de l’ Ouest (CEDEAO) à la fin de janvier 2024, les pays membres de l’ Alliance des États du Sahel (AES) ont clairement exprimé leur désir de franchir une nouvelle étape en créant une monnaie partagée. Cependant, cette ambition est confrontée à plusieurs obstacles majeurs.

Tout d’ abord, les pays de l’ AES doivent naviguer à travers un dédale de considérations juridiques complexes liées à leur adhésion à l’ Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA), dont le franc CFA est la monnaie commune. La question cruciale de savoir s’ ils peuvent se retirer de l’ UEMOA sans quitter l’ Union monétaire ouest- africaine (UMOA) suscite des débats animés et des interprétations divergentes parmi les experts. Cette incertitude souligne l’ importance d’ une révision minutieuse des accords et des traités régissant les relations entre ces États et l’ UEMOA.

En outre, l’ aspect politique de cette initiative ne peut être sous- estimé. Les observateurs soulignent que les membres de l’ UEMOA ont des intérêts à protéger et sont réticents à permettre à des États ” dissidents” de s’ affranchir de certaines règles monétaires tout en continuant à bénéficier d’ autres avantages, notamment en matière douanière.

Pourtant, malgré ces défis, les États du Sahel restent résolus. Le maintien de leur appartenance à l’ UEMOA leur offre une certaine sécurité, leur permettant de continuer à bénéficier de la libre circulation des biens, des personnes et des marchandises au sein de cet espace, similaire à ce que la CEDEAO offre.

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