Création d’un nouveau parti politique de Gbagbo: voici l’intégralité du discours de Laurent Gbagbo.
” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).
La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements). Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer.
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Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.
Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.
Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !
Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.
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Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.
Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler.
Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.
𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶. 𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.
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Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.
𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.
Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.
Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.
Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.
C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.
Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.
Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne. Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti.
Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement. Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel. Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.
Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris. Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi. Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi.
Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui. C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.
𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.
Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.
Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.
En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné.
En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation. Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien.
Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.
Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.
𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.
Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.
Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.
J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.
Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.
𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.
Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”
𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜𝗟’𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗢𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗥𝗘́𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘
” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).
La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements).
Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer. Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.
Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.
Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !
Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.
Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.
Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler. Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.
𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶.
𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.
Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.
𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.
Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.
Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.
Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.
C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.
Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.
Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne.
Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti. Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement.
Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel.
Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.
Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris.Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi.
Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi. Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui.
C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.
𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.
Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.
Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.
En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné. En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation.
Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien. Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.
Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.
𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.
Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.
Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.
J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.
Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.
𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.
Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”
𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜