Nouveau rebondissement spectaculaire dans l’affaire Laurent Gbagbo contre Fatou Bensouda à la CPI. Me Emmanuel Altit, conseil principal du Président Laurent Gbagbo à l cour pénale internationale, est passé à l’offensive en déposant lundi 7 octobre devant la CPI, une demande de remise en liberté immédiate et sans condition du Président Laurent Gbagbo afin que celui-ci puisse participer à la vie politique de la Côte d’Ivoire où se déroulera une élection présidentielle cruciale en 2020.
C’est une requête de 22 pages et un véritable plaidoyer en faveur des droits civils de Laurent Gbagbo.
En effet, libéré le 1er février, le président Gbagbo président du Front populaire ivoiiren, est soumis à de nombreuses conditions dont son avocat demande la levée. Maître Emmanuel Altit juge ces conditions arbitraires car aucun texte de la Cour n’impose en effet une telle situation.
Pour le conseil de Laurent Gbagbo, les conditions imposées à son client l’empêchent de participer à la campagne pour la présidentielle de 2020, voire à se porter candidat.
Voici résumé la demande de Me Emmanuel Altit : « Il est d’autant plus crucial que soient respectés les droits de Laurent Gbagbo, notamment ses droits civils et politiques de citoyen ivoirien, que s’ouvre une période politique importante pour le pays et pour la réconciliation : celle de la préparation de l’élection présidentielle de 2020. Le maintien du régime restrictif de liberté aurait dans ce contexte pour conséquence d’interdire à Laurent Gbagbo de jouer un rôle dans la vie publique et dans la réconciliation de son pays. Cela lui interdirait par exemple de participer d’une manière ou d’une autre à l’élection présidentielle à venir. Il pourrait en effet, à la demande de responsables politiques du pays, être amené à participer à la campagne ou même, par hypothèse, à poser sa propre candidature ».
Avec cette demande, l’avocat du Président Laurent Gbagbo met les pieds dans le plat et dévoile les vraies raisons de l’appel de la procureure Fatou Bensouda contre la libération de son client: l’ éloigner encore de la vie politique de son pays malgré son acquittement, et l’empêcher de se porter candidat à l’élection présidentielle qui a lieu en 2020 en Côte d’Ivoire.
Nous y reviendrons.
Par Ivoirebusiness
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