Arrêté par la police nigérienne, le journaliste ivoirien Serge Mathurin Adou est soupçonné de complicité avec des présumés auteurs d’une « tentative de coup d’État » au Burkina Faso. Son nom figure parmi les personnes interpellées dans le cadre de cette affaire.
Porté disparu depuis le 31 août 2024, le journaliste ivoirien Serge Mathurin Adou était en réalité détenu au Niger. Son nom apparaît sur la liste publiée par le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamoudou Sana, évoquant une « tentative de coup d’État » contre le régime d’Ibrahim Traoré. Ce journaliste ivoirien, employé dans une télévision au Niger, est soupçonné d’avoir pris part à des « tentatives de déstabilisation » contre le palais présidentiel du Burkina Faso.
Selon le ministre Mahamoudou Sana, les présumés auteurs de ces « tentatives de déstabilisation » auraient sollicité les services de groupes terroristes impliqués dans le massacre de Barsalogho. Ces groupes se préparaient également à attaquer plusieurs points stratégiques au Burkina Faso, notamment la présidence de Koulouba, le site des drones, l’aéroport de Ouagadougou et la position des FDS à Mangodara depuis la Côte d’Ivoire.
Dans ce dossier, Serge Mathurin Adou est mis en cause pour avoir orienté l’un des cerveaux du complot au Niger. Ce dernier, répondant au nom d’Abdoulaye Barry, alias « Le Voyageur », est présenté comme le principal instigateur.
L’ancien président de la transition burkinabè Paul-Henri Sandaogo Damiba, d’anciens ministres des Affaires étrangères et plusieurs officiers ont également été cités parmi les présumés commanditaires de ces plans de déstabilisation visant Ibrahim Traoré et son gouvernement.
