Coup d’Etat au Niger : La CEDEAO donne raison à Laurent Gbagbo

Dans une interview exclusive à la BBC, le jeudi 24 Août, le médiateur de la CEDEAO a confirmé que le coup d’ État au Niger a été confirmé et que l’ armée au pouvoir a consolidé son contrôle, ce qui marque une convergence avec la vision de l’ ancien président ivoirien Laurent Gbagbo quand il disait que la population nigérienne a accepté le putsch et que l’ intervention militaire devrait être remplacée par la négociation.

Dans un entretien publié jeudi 24 août 2023, le médiateur, le général Abdousalami Abubakar, a expliqué les efforts déployés jusqu’ à présent par l’ envoyé spécial de la CEDEAO au Niger. Il a souligné l’ impact des sanctions sur le pays, qui ont contraint les militaires à s’ asseoir à la table des négociations.
L’ ancien président nigérian partage ses impressions après sa rencontre avec le général Tchiani. Il a confirmé que le coup d’ État était une réalité et que l’ armée avait consolidé son pouvoir. ” Après avoir inspecté le site, nous pouvons conclure qu’ un coup d’ État a eu lieu et qu’ ils ont consolidé leur contrôle” , a déclaré le médiateur.
Il a aussi mentionné que le retour au pouvoir du président déchu semble improbable puisque le coup d’ État a été consommé. Sur ce point, il a rejoint le président du PPA- CI. «Ils ont dit avoir déjà destitué le président Bazoum et que la question de son retour au pouvoir ne sera pas possible. Ils ont dit qu’ ils ne le feraient pas, qu’ ils ne ramèneraient pas Bazoum au pouvoir, mais qu’ ils seront prêts à négocier sur toute autre chose », a déclaré Abdulsalami Abubakar.
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Le président déchu Bazum reste assigné à sa résidence depuis que des membres de la Garde présidentielle ont fomenté un coup d’ État le mois dernier. Le 22 août, Laurent Gbagbo a évoqué la situation en affirmant que le coup d’ État était désormais un fait accompli.
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L’ ancien président ivoirien affirme clairement que ceux qui suggèrent que le leader déchu peut revenir au pouvoir mentent. « On ment quand on dit qu’ on va au Niger pour installer Bazoum dans le fauteuil démocratique. (…) Bazoum a été renversé, mais il faut se mettre en position pour discuter pour qu’ il soit libéré. Mais lui faire croire qu’ on va le réinstaller au pouvoir, on lui ment, le coup d’ État est consommé », a- t- il affirmé.

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